La synergie entre les différents Conseils régionaux à Agadir redonne de l'espoir au secteur privé. Conséquence, les projets économiques foisonnent dans tout le Souss. L'arrivée d'homme d'affaires et de cadres aux commandes semble tirer Agadir de sa léthargie. A l'image du wali, Rachid Filali, souvent aux côtés des professionnels du Tourisme (on l'a vu lors des différentes Assises, nationales et internationales), tous tirent vers la même direction. Le développement reste la principale priorité. Pour cela, la région, en concertation avec les opérateurs du Souss, a mis en place un fonds de développement régional courant novembre 2004. Tout un plan d'action a été dégagé sur la base des recommandations continues dans l'étude diligentée par le cabinet McKinsey, en partenariat avec la banque d'affaires, Attijari Finances. La BP et la CDG apportent les percussions nécessaires. Le fonds répond aux besoins en fonds propres des entreprises, à la mise à niveau des infrastructures régionales. Un fonds de 15 millions de dirhams dédié au soutien à la création de micro-entreprises. Désormais rapprochée de Taroudant (une voie express vient d'être inaugurée), à tire d'aile de Ouarzazate et de Las Palmas (une convention a été signée dans ce sens entre le CRT et la région pour des dessertes aériennes avec ces villes), Agadir peut tranquillement attendre le TGV devant la relier à Casablanca. «Ce ne sera pas avant 2010», annonçait-on au ministère de l'Equipement. Le désenclavement de la ville par l'aérien et le terrestre se poursuit à une bonne cadence. En 2010, les projections tablent sur un nombre de rotations à 269. Autre chantier économique, la réactivation de la zone industrielle de Tassila, dotée d'un budget de plus de 80 millions de dirhams. Au premier rang des investisseurs engagés dans ce projet, on retrouve le Conseil de la région, l'Erac sud et les communes concernées. En front de mer, tout porte à croire, suite à la mobilisation de la CDG et de la Sonaba, que 2005 sera décisive pour l'aménagement de la Sonaba. Une impulsion qui relancerait le tourisme qui, avec 150 000 emplois et une valeur ajoutée de 7 milliards de dirhams, vise 300 000 emplois en 2015. Aussi d'ores et déjà, la question de l'extension de l'aéroport d'Agadir est d'actualité. Sur le plan social, plusieurs projets ont été inaugurés à Agadir et dans la région, lors de la récente tournée royale. Entre autres, un centre pour enfants handicapés, l'aménagement du lotissement «Adrar» à «Hay Tiquiouine» pour 380 millions de dirhams, dans le sillage du programme «Agadir sans Bidonvilles», à l'horizon 2007. Rappelons que dans la capitale du Souss, plus de 12 000 ménages vivent dans des logements précaires. Dans l'ensemble, la région Souss Massa Drâa, bénéficie d'un montant global de 2,1 milliards de dirhams, dû aux 14 conventions signées sous l'égide de SM le Roi, à Zagora. Aux initiatives publiques, s'ajoutent les actions des secteurs privés. Un salon de pêche se tiendra d'ici le mois d'avril prochain, sous l'égide de la Chambre des pêches maritimes. L'occasion pour Houcine Bijdiguen et les siens de communiquer sur les défis et les opportunités du secteur. Auparavant, les agriculteurs, via le Sifel 2004, s'étaient donnés rendez-vous à Agadir, en décembre dernier. L'Agriculture reste l'une des principales activités de la région, d'où la mobilisation enregistrée durant cette dernière édition du Sifel. L'aménagement des bassins hydrauliques fait partie aussi des objectifs, en raison notamment du déficit des ressources hydriques. Ce programme qui s'accompagne d'ateliers et de campagnes de sensibilisation est initié par l'USAID.