Connue pendant longtemps comme une cité moyenne ou secondaire, la ville intermédiaire ouvre la porte à un potentiel inédit, constituant ainsi le vrai défi du futur soutenable de la planète. C'est dans ce contexte que se tiendra le premier Forum mondial des villes intermédiaires, dont les travaux se dérouleront du 5 au 7 juillet à Chefchaouen. «La part de 50% des 75% de la population mondiale qui vivra dans les villes sera dans 20 ans dans les villes intermédiaires. Cela veut dire que le monde de demain doit être dessiné aujourd'hui et dans les villes intermédiaires», selon les organisateurs. Des professionnels et des experts en urbanisme marocains et étrangers sont invités à prendre part à ce premier forum pour y discuter de la question urbaine devenue un enjeu majeur dans le développement mondial et les paradigmes des politiques nationales et internationales. «Les villes sont la clé de voûte de toute dynamique de développement», affirme la même source. Les données émises à cette occasion font part que les villes sont réparties en trois segments de cités : les métropoles, les villes intermédiaires ainsi que les petites villes-villages et leurs territoires ruraux (Gold IV – CGLU). Comptant à l'instar des deux autres segments un tiers de la population urbaine mondiale, les villes intermédiaires constituent le point de mire de tous les experts en urbanisme à travers le monde, et ce par leur concept d'intermédiation et comme cité de l'avenir. «C'est le cas du Maroc, dont l'accueil de ce forum mondial s'inscrit dans la logique même de son développement», poursuit la même source. Initié par la commune urbaine de Chefchaouen et l'Organisation des villes et gouvernements locaux (CGLU), ce premier forum, qui bénéficie du soutien de la direction générale des collectivité locales du ministère de l'intérieur, la wilaya de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, la province de Chefchaouen, le ministère de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville ainsi que l'Association marocaine pour des éco-villes- se veut, selon les organisateurs, une rencontre institutionnelle, de gouvernance multi-niveau pour la mise en place d'un agenda commun international. «Un agenda–feuille de route pour passer à l'action de l'implémentation, dans le cadre d'une plate-forme institutionnelle internationale qui appuie, accompagne et s'engage à la mise en pratique des recommandations et politiques présentées pendant le Forum mondial», précise-t-on.