Les habitants des 60 villes intermédiaires marocaines constituent une part de 33% de la population urbaine au Maroc, alors que la population urbaine totale représente plus de 60% des habitants du Maroc. Le premier Forum mondial des villes intermédiaires de Chefchaouen, qui a pris fin samedi 7 juillet, a tenu ses promesses en faisant la part belle aux sujets prioritaires liés au développement urbain et aux paradigmes des politiques nationales et internationales. Une pléiade de professionnels et d'experts en urbanisme et de responsables gouvernementaux, représentant dans leur ensemble 45 nationalités, a pris part à cette manifestation de trois jours, dont les travaux se sont déroulés autour du slogan «Prospectons ensemble l'avenir dans les villes intermédiaires». Organisé par la commune urbaine de Chefchaouen et l'organisation des cités et gouvernements locaux (CGLU), ce premier forum a constitué une occasion pour mettre en avant le rôle des «villes intermédiaires et émergentes représentant aujourd'hui le tiers de la population urbaine dans le monde», a indiqué le chef de gouvernement Saâd Eddine El Othmani, lors de la séance d'ouverture des travaux de cette manifestation. Il a tenu à rappeler l'importance de ce genre de villes. «Nous devons leur offrir les outils leur permettant d'améliorer la bonne gouvernance», a souligné M. El Othmani. Comme prévu, les travaux de ce premier forum ont été marqués par l'expérience marocaine dans ce segment de cités, considéré, selon les organisateurs, comme la clé de voûte de toute dynamique de développement. Avec une population variant entre 50.000 et 400.000 habitants chacune, les quelque 60 villes intermédiaires au Maroc se trouvent principalement «dans les régions côtières et le centre ou sous forme de villes cosmopolites entourant la métropole de Casablanca et l'axe Rabat-Salé», a affirmé le ministre de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, Abdelahad Fassi Fihri. Celui-ci a tenu à préciser que les habitants des 60 villes intermédiaires marocaines constituent une part de 33% de la population urbaine au Maroc, alors que «la population urbaine totale représente plus de 60% des habitants du Maroc», a dit M. Fassi Fihri, faisant remarquer que ce genre de villes a réussi à attirer jusqu'à 70% des investissements et d'assurer une contribution de 75% au PIB du Royaume. Selon les données communiquées à cette occasion, les villes sont réparties en trois segments de cités: les métropoles, les villes intermédiaires ainsi que les petites villes-villages et leurs territoires ruraux (Gold IV – CGLU). Les participants ont convenu de donner plus d'attention aux cités intermédiaires, grâce à leur concept d'intermédiarité et à leur avenir prometteur. Il est à noter qu'une série de recommandations a été émise, lors de la séance de clôture, pour renforcer les potentialités et compétences du segment des villes intermédiaires, censées former avec les deux autres segments de grandes et petites cités des territoires complémentaires. Leur objectif principal est de répondre aux attentes des responsables aussi bien locaux que centraux.