Ce plan se base sur trois piliers, dont la promotion d'un climat favorable aux investisseurs et le dialogue structuré avec les entreprises. Le plan d'investissement extérieur lancé, mardi à Rabat, par l'Union européenne au profit de l'Afrique et le Proche-Orient se distingue par le caractère innovant en termes de garanties et de facilités destinées à financer des projets de développement durable. Ce plan améliore notamment les possibilités du secteur privé. La particularité de ce projet consiste à amortir différents risques. Absorption de risques de toutes sortes Ces risques sont liés au marché, à la politique et aux nouvelles technologies entre autres. Au-delà de ces risques, le plan est destiné à financer des projets dont ceux des PME et ceux agricoles. Aussi, ce plan est destiné au secteur privé via un one-stop-shop. Au préalable, une phase de pré-identification des investisseurs est entreprise. De plus, ce plan se base sur trois piliers, dont la promotion d'un climat favorable aux investisseurs et le dialogue structuré avec les entreprises. Un travail de fond avec le privé Selon Stéphane Darracq, membre du secrétariat du plan, un travail et des partenariats sont menés avec le secteur privé. L'objectif étant, selon ses dires, de booster «l'investissement, la croissance et l'emploi». Il rappelle, par l'occasion, le lancement, ce mercredi, de ce plan à Bruxelles tout en détaillant les critères d'éligibilité au plan. Il faut être, ainsi, une société privée ou publique. La pérennité du projet étant un deuxième critère. «Les projets sont censés contribuer au développement d'emploi et du secteur économique», enchaîne-t-il. M. Darracq conduit également l'exemple des projets garantis par le Fonds européen pour le développement durable pour 2018, c'est le cas du Desco garanti par la BAD pour le financement de sociétés commercialisant des panneaux solaires avec une titrisation de clients au Mali, au Togo, en Côte d'Ivoire, au Kenya, au Rwanda et en République démocratique du Congo. « Egalement de la partie, Mohamed Boussaid, ministre de l'économie et des finances, estime que «le lancement du PIE (Plan d'investissement extérieur) tombe à point nommé à l'heure où le Maroc multiplie ses efforts pour encourager l'investissement d'une part en tant que pays hôte récipiendaire de cet investissement et d'autre part en tant qu'investisseur actif et dynamique sur le plan régional». selon ses dires, le Maroc perçoit le PIE comme un outil pertinent du fait qu'il s'inscrit dans le cadre de la contribution de l'UE pour l'atteinte des ODD et du programme d'action innovant sur le financement du développement. «Ce plan, auquel la Commission européenne contribue à hauteur de 4,1 milliards d'euros devrait permettre de mobiliser plus de 44 milliards d'investissement d'ici 2020, permettra la création des conditions d'une participation plus durable du secteur privé, le renforcement des investissements dans les infrastructures et les énergies renouvelables et le soutien à la croissance et au développement économique durable», ajoute-t-il. De même, l'apport en assistance technique du plan est, selon ses dires, de nature à aider les bénéficiaires à élaborer des projets financièrement intéressants. C'est là le grand apport du plan d'investissement extérieur.