L'ancien ministre d'Etat à l'Intérieur, Driss Basri, a multiplié les sorties médiatiques intempestives et les attaques directes contre les intérêts de son pays. Si sa stratégie est bien ficelée, son objectif est, en revanche, loin d'être atteint. Les sorties médiatiques de l'ancien homme fort du ministère de l'Intérieur se suivent et ne se ressemblent pas. Son mutisme médiatique, si caractéristique pendant ses années de gloire, s'est soudainement transformé en une boulimie incontrôlée de la chose médiatique. Chaque occasion est désormais bonne pour gagner en visibilité. Il multiplie les interviews et les déclarations intempestives accordées à des journaux et des chaînes de télévision en Espagne, en Algérie et dans beaucoup d'autres pays, en adoptant un ton qui frôle la menace, ou plus exactement le chantage. L'année 2004 restera marquée par une communication de « persécution ». L'ex-ministre d'Etat à l'Intérieur s'est soudainement transformé en ministre SDF. Sa stratégie médiatique visait à développer l'argument de persécution. Ainsi, l'homme qui faisait la pluie et le beau temps au Maroc n'avait plus de passeport…tout en continuant à se balader d'un pays européen à un autre sans aucun problème. Dans le même sillage, le bras droit de Hassan II crie à qui veut l'entendre qu'il possède à peine de quoi subvenir à ses besoins. En fait, le message que Basri veut transmettre aux Marocains, qui ne sont pas naïfs, c'est qu'il n'a bâti aucune fortune personnelle après 30 ans au pouvoir. Réellement, personne n'est dupe pour croire une telle supercherie. Driss Basri, a adopté une position irritante, c'est le moins qu'on puisse dire, concernant l'affaire de l'intégrité territoriale du Maroc. En parlant de "Sahara occidental", en qualifiant les militaires algériens au pouvoir de "frères" et Bouteflika de "visionnaire", ce ne sont ni les diplomates marocains, ni même les responsables politiques du dossier du Sahara, que Basri agresse en premier lieu. Au contraire. Il est coupable d'outrage à tous les militaires morts sur le champ de bataille, à tous les blessés de guerre marocains, aux centaines de prisonniers civils et militaires torturés jusqu'à la mort dans les camps de Tindouf, aux veuves et aux orphelins dont les proches sont tombés sous les balles des militaires algériens. Basri a également exaspéré les Sahraouis des provinces du Sud, dont les proches sont toujours séquestrés sur le sol algérien et dont le développement socio-économique a été retardé du fait, entre autres, de ce conflit artificiel. Pour ce qui est du fond, il ne fait pas de doute que Basri est en train d'exécuter une véritable stratégie de brouillage à grande échelle. Actuellement, il a opté pour une nouvelle approche, celle de torpiller toute initiative nationale visant la réconciliation. Lui, qui a passé sa vie à diviser pour mieux régner, ne voit, assurément, pas ce travail de deuil d'un bon oeil. Toutefois Monsieur Basri doit savoir qu'on n'arrête jamais un train en marche. En tout cas, la caravane passe, les Basri…