Le Maroc a très mal à son foot. Ce sport, populaire par excellence, constitue pour des millions de gens, de toutes conditions, à la fois un exutoire, une passion, un loisir, un sujet de convivialité et de communication. Le Maroc a très mal à son foot. Ce sport, populaire par excellence, constitue pour des millions de gens, de toutes conditions, à la fois un exutoire, une passion, un loisir, un sujet de convivialité et de communication. C'est dire combien les moindres faits et gestes se rapportant à ce sport sont scrupuleusement suivis et commentés dans les chaumières et les lieux de vie. Or, au cours des derniers jours, la chronique footbalistique fourmille de symptômes, tous aussi désolants les uns que les autres, et qui navrent les amateurs de ce sport au plus haut point. Le cas de Kacimi, le joueur de l'équipe du Raja de Casablanca laquelle, il y a encore peu de temps, était un motif de fierté pour ses nombreux partisans, voire pour un large public marocain lorsque les Vert et Blanc ont eu leur moment de gloire continentale, régionale et même internationale, demeure un gros scandale en soi. Quels que soient les prétextes qu'avancent tous ceux qui s'efforcent de trouver des circonstances atténuantes à ce joueur et quelles que soient les motivations de clémence de la justice à son égard, les actes de violence qu'il a perpétrés à l'encontre d'un agent de sécurité en uniforme et dans l'exercice de ses fonctions, sont hautement condamnables et méritent la sanction et l'opprobre qu'une telle attitude appelle. Ce cas de figure a valeur d'exemple. De mauvais exemple, devrait-on dire. Car, pour son équipe, pour son public, comme pour l'ensemble de la planète foot, ce joueur délinquant éclabousse l'image d'un sport pour lequel les nombreux amateurs sacrifient de l'énergie, du temps et de la passion. En donnant cette piètre image, le joueur a en quelque sorte trahi et déçu les pratiquants et le public du foot. Il n'est malheureusement pas un exemple isolé. Le comportement des joueurs de l'équipe olympique lors de leur piètre prestation à l'occasion de la huitième coupe arabe, illustre parfaitement cette dérive très préjudiciable à l'image de nos sportifs et de notre pays que ces joueurs sont censés représenter dignement. À côté des résultats plus que décevants de l'équipe nationale lors de cette compétition régionale, il a fallu également étaler un échantillon lamentable de comportements peu sportifs, d'attitudes désobligeantes et d'un manque de professionnalisme et de maîtrise de soi inadmissibles. Alors, si notre pays affiche sans cesse une grande ambition pour jouer un rôle de premier plan aux échelons continental, régional et international, en se portant notamment candidat, pour la énième fois, à l'organisation d'une phase finale de la Coupe du monde de football, il se doit avant tout et en toute urgence de faire le ménage dans le milieu des joueurs et des équipes. La priorité, toute la priorité devra être donnée à l'encadrement et à l'éducation des joueurs. C'est la responsabilité des équipes, des fédérations et des instances sportives nationales, à tous les niveaux. Ce sera le premier test sur lequel se vérifiera la volonté nationale de donner une image valorisante du sport national, pour nous-mêmes comme pour le reste du monde. Une fois ce test réussi de manière convaincante, on pourra alors prétendre se montrer et montrer nos autres atouts au monde, sans en rougir ni y laisser notre crédit.