Côte d'Ivoire. Le Président Gbagbo propose la formation d'une équipe de rassemblement et annonce des réformes constitutionnelles. Les rebelles menacent de s'attaquer aux troupes françaises. Le Président ivoirien se dit prêt à former un gouvernement avec la participation d'autres formations politiques. Laurent Gbagbo aurait adopté des mesures pour une sortie durable de la crise qui secoue actuellement son pays. Ces mesures incluraient un « référendum sur trois questions soulevées par la crise. Les conditions d'éligibilité à la présidence de la République. Le code foncier rural et la nationalité ». Ces trois points figurent parmi les principales revendications des trois mouvements rebelles qui combattent le régime de Laurent Gbagbo et qui, en outre, exxigeent le départ de ce dernier et la tenue de nouvelles élections générales sous contrôle international. Le projet proposé par la présidence ivoirienne prévoit également « un projet de loi contre le racisme, la xénophobie et le tribalisme », « la suppression de la carte de séjour », et la « naturalisation sans conditions de stage de personnalités ayant rendu des services éminents à la Côte d'Ivoire et qui souhaitent avoir la nationalité ivoirienne ». Ces propositions constituent une ouverture en direction des rebelles, mais aussi du principal parti d'opposition, le Rassemblement des Républicains de l'ex-premier ministre Alassane Ouaattarra, actuellement en exil après avoir passé deux mois réfugiés à la résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan et qui avait au cœur d'un interminable débat sur son « ivoirité ». Sur le terrain, les trois factions rebelles ivoiriennes ont menacé de s'en prendre aux troupes françaises stationnées en Côted'Ivoire s'ils s'attaquaient de nouveau à leurs positions. Dans leur communiqué, les rebelles ont estimé que la France devait évacuer les ressortissants étrangers puis quitter les zones qu'elle occupe. Les trois mouvements rebelles déclarent que « à compter de ce jours, toute attaque militaire française contre une de leur position sera considérée comme un casus belli ».