Prévue le 13 février prochain, l'assemblée générale de la Fédération royale marocaine de cyclisme vient d'être reporté à une date ultérieure; on ignore les raisons de ce report. Coup dur pour le cyclisme national qui se prépare pour le Tour du Maroc, prévu au mois de mars prochain. Un arrêt de la cour d'appel de Casablanca vient d'annuler les résultats des urnes de la dernière assemblée générale de la Fédération royale marocaine de cyclisme qui a eu lieu le 23 février 2003. Ainsi selon le dispositif de l'arrêt, l'actuel bureau est illégal et, par conséquent, se trouve dans l'impasse. Pourtant, ledit comité a réussi le pari du retour en force de notre cyclisme, notamment en Algérie où Erragragui s'est octroyé le maillot jaune, alors que Saâdoune a été proclamé meilleur grimpeur et le jeune Kerraz, meilleur jeune des moins de 23 ans, toujours en Algérie, où les nos champions ont raflé tout à la seconde édition internationale de Bouirra. Après l'Algérie, la sélection nationale, emmenée par Lechhab, a remporté le Tour de Tunisie, mais c'est surtout au Sénégal que nos représentants avaient confirmé leur supériorité en se mesurant aux grands cyclistes européens. Et ce n'est pas tout. Absent des compétitions internationales, le cyclisme féminin a réussi à frapper fort, notamment par la grande Atika Sabib. Pour revenir à la décision de la justice, les faits remontent bien avant les assises du 23 février 2003, période sombre de notre vélo national où une véritable bataille opposait les représentants des clubs, qui ont pu se de débarrasser de l'ex-président de la fédération, Mchich El Alami, jugé comme autoritaire par ses détracteurs et qui, finalement, n'a passé que trois mois à la tête de la fédération, chassé par les mêmes personnes qui l'avaient porté à la tête de la fédération. Avant les assises du 23 février 2003, neuf membres fédéraux sur onze avaient suspendu le président de la FRMC. Et il fallait attendre les assises du 23 février 2003 pour donner naissance à l'actuel bureau fédéral. Mais Mchich El Alami n'a pas baissé les bras et a saisi les juges qui ont invoqué le vice de forme. Chose qui a entaché la présidence de l'AG du 23/2/2003. Ainsi selon les attendus de l'arrêt de la cour d'appel, «le président de la séance du 23 février 2003, Hassan Mouahid, ne remplissait pas les conditions requises pour présider les assises». Par voie de conséquence, ses actes sont considérés comme nuls. Faut-il éjecter le bureau fédéral avec tous ses acquis? Les conventions conclues sont-elles nulles ? Questions, parmi d'autres, qui ont été posées. Pour mettre un terme à ce conflit, le bureau fédéral a décidé, en concertation avec les deux tiers des clubs affiliés, de tenir une assemblée générale extraordinaire le 13 février 2005, comme l'a déclaré le secrétaire général de la FRMC, Khaldoune Abdelkhaled. «Nous nous plions à la décision de la justice que nous respectons. Nous sommes pour une assemblée générale extraordinaire, mais l'administration de tutelle vient de décider le report des assises», a confié ce dernier qui espère un recours à l'arbitrage en matière sportive pour éviter la lenteur d'une procédure judiciaire, et que l'instance de l'arbitrage soit composée des éléments de la famille sportive assistés par des juristes. Pour Omar Qaissari, membre fédéral et président de la section cyclisme FUS, le cyclisme national souffre de déchirures intestines qui ne fait que ternir son image, sachant que ce dernier a énormément souffert sous l'air des anciens dirigeants de la FRMC qui sont partis en laissant derrière eux beaucoup de dégâts. «Le cyclisme doit retrouver une santé meilleure grâce à l'injection d'un sang nouveau. La gestion de sport doit être confiée à des personnes dont l'aptitude et l'intégrité sont reconnues. La FRMC doit impérativement œuvrer pour relever le niveau de ce sport afin que ce dernier puisse retrouver son éclat des années 60 et donner naissance à des jeunes champions pour hisser haut le drapeau national », a conclu ce dernier.