L'avant-première de « L'impromptu de Casablanca » est prévue pour ce mardi, à l'Institut français de Casablanca. Mohamed Nadif, le metteur en scène, y met en relief la face cachée du théâtre. Mohamed Nadif récidive. Il donnera, demain, à l'Institut français de Casablanca, l'avant-première de la pièce théâtrale «L'impromptu de Casablanca», dont il est, à la fois, l'auteur, le metteur en scène et l'acteur principal. «Le genre de cette pièce théâtrale se situe entre la comédie et la farce. «L'impromptu de Casablanca» parle du théâtre dans le théâtre et relate certains problèmes de ce domaine-là», explique Mohamed Nadif. Ce dernier y campe le rôle d'un metteur en scène capable de monter une pièce de théâtre en une journée. «J'interprète, en fait, le personnage d'un metteur en scène ridicule qui croit qu'on peut réaliser un spectacle en une après-midi. Chose impossible à faire bien sûr ! » ajoute-t-il. Le casting de « L'impromptu de Casablanca » comprend quatre autres acteurs : Assmaâ El Hadrami, Bouchra Ahrich, Noureddine Zioual et Malek Akhmiss. Pour Assmaâ El Hadrami, elle y joue le rôle d'une comédienne dans ses derniers mois de grossesse, mais voulant, coût que coût, faire carrière dans le théâtre. Dans « L'impromptu de Casablanca », Bouchra Ahrich est l'assistante du metteur en scène qui n'est autre que Mohamed Nadif. Et comme dans la réalité vraie, l'auteur a tenu à confronter le personnage d'un comédien célèbre, joué par Malek Akhmiss, à un autre inconnu au bataillon, interprété par Noureddine Zioual. En langue française, la version originale de cette pièce théâtrale est en dialecte marocain et a été présentée, pour la première, au public marocain en 2000. Mohamed Nadif assure que cette version ne ressemble nullement à l'originale montée par Noureddine Zioual. « C'est une nouvelle vision, une autre approche et un traitement complètement différent par rapport à ce qu'avait fait Noureddine Zioual », explique-t-il. L'équipe de « L'impromptu de Casablanca » entamera à partir de la semaine prochaine une tournée dans les principales villes du Maroc, Agadir, Kénitra, Rabat et Meknès. En parallèle à cette tournée dans les Instituts français, Mohamed Nadif prépare la version arabe de sa pièce et qui sera prête au début du mois de mars prochain. Dans le sillage de la célèbre pièce théâtrale de Molière, « L'impromptu de Versailles » et celle de Mohamed Kaghat, « L'impromptu de Fès », Mohamed Nadif a estimé qu'il est temps que la ville de Casablanca ait aussi son « Impromptu » à elle. Il affirme toutefois que « L'impromptu de Casablanca », d'une durée de 1h15, n'est pas une reproduction de ces deux pièces-là, et qu'elle s'inscrit plutôt dans une logique de continuité. Mohamed Nadif n'est pas à sa première mise en scène. Son baptême du feu remonte à l'année 1991 avec « La jarre », une pièce théâtrale de Luigi Pirandello.