Au moins 30 candidats ont déjà été assassinés à trois mois des élections présidentielles et locales du 1er juillet au Mexique, annonce le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. A l'approche des élections mexicaines, des dizaines de candidats ont été assassinés. « Nous comptons déjà une trentaine de meurtres de personnes qui voulaient se présenter aux élections », a indiqué le ministre mexicain de l'Intérieur Alfonso Navarette. C'est surtout au niveau local que les organisations criminelles tentent de maîtriser la politique et d'éliminer les candidats qui ne se plient pas à leurs demandes, a-t-il expliqué. Selon le responsable fédéral, les candidats à la mairie et les personnes figurant sur les listes des parlements régionaux sont les premières victimes de ce type de violence. L'une des régions les plus touchées est l'Etat de Guerrero, au sud-ouest du Mexique. Le Mexique a enregistré 42.583 homicides en 2017, soit le taux d'homicides le plus élevé depuis le début du mandat du président en exercice, en décembre 2012, selon Amnesty international. Dans son rapport « Mexique 2017-2018 », l'organisation a relevé que le nombre réel d'homicides était probablement plus élevé, car certains crimes n'étaient pas portés à la connaissance de la police et certains homicides signalés ne donnaient pas lieu pour autant à une réaction de la part des autorités, dont une grande partie ont un rapport avec le crime organisé et le trafic de drogue.