Le Réseau d'art, recherche et essai(RARE) commence à faire parler de lui. Créé il y a quelques mois, ce réseau est une sorte de laboratoire permettant aux jeunes artistes de créer et de diffuser leurs œuvres. Après « Interférences, références marocaines de l'art contemporain » organisé, pendant le mois de juillet 2004, à Amiens, le RARE récidive. Ce réseau créé sous l'initiative de l'artiste Mohamed Rachdi, qui est installé en France, lance à partir d'aujourd'hui, le mercredi 2 février, à Amiens, l'évènement «Vidéo attitudes». C'est une manifestation internationale de projections vidéo, performances, actions et installations multimédia. «Vidéo attitudes» se veut en substance un laboratoire de recherche et de production, de présentation et de diffusion de l'art vidéo et nouveaux médias et leur implication dans les pratiques actuelles et contemporaines. Cette manifestation prévue du 2 au 5 février se déplacera dans différents lieux à Amiens dont notamment la briqueterie, le parvis de la maison de la culture ainsi que la place de la cathédrale Notre Dame. Ceci avant de se déplacer dans d'autres pays comme l'Italie, la Belgique, la France et la Hollande. D'après Mohamed Rachdi, le président de RARE : «Cette manifestation permet de présenter des œuvres à chaud des artistes et créateurs passionnés d'innovations artistiques». Ainsi, «Video attitudes» permettra de prendre connaissances des dernières recherches en matière d'art vidéo. Un art qui prend de plus en plus d'importance en Europe et qui fait de plus en plus parler de lui. Ceci que ce soit en Europe ou au Maroc. Un pays où cet art est en train de prendre son envol avec notamment l'organisation de quelques activités pendant le Festival annuel d'art vidéo qui se passe à Casablanca. »Video attitudes » veut se donner comme pari de toucher un public très large et de le percuter avec des images parfois très chocs. C'est ce qu'affirme Mohamed Rachdi qui a voulu créer un événement loin des chantiers battus. «Au départ quand on ne savait pas encore quel nom attribuer à cette manifestation, nous avons eu l'idée de créer une sorte de festival, mais ce terme est très galvaudé. Alors nous avons immédiatement pensé aux termes Vidéo attitudes pour ne pas répéter : Festival art vidéo». Les artistes qui participent à cet événement sont originaires de plusieurs pays différents. Mohamed Rachdi les a fréquentés durant ses multiples séjours en Belgique, en Italie et dans d'autres pays d'Europe. «Ce sont tous des artistes que j'ai rencontrés dans des colloques et des expositions dans d'autres pays européens. Nous avons développé des relations solides». C'est de cette manière que s'est consolidé le projet de «Vidéo attitudes» qui s'inscrit dans la logique de RARE. Ce réseau se propose comme un espace où s'entrecroisent diverses pratiques artistiques : arts plastiques et visuels, danse et chorégraphie, vidéo et performance, musique et chants, théâtre et cinéma, littérature et poésie, architecture et urbanisme, design et communication. Champ de recherches et d'essais, le RARE s'offre comme un territoire où s'entrelacent différentes théories sur l'art, un laboratoire d'expérimentation et de réflexion, de débats et de confrontation de points de vue, sur les modes de production, de diffusion et de perception de l'activité artistique. Ceci est né d'une volonté de créer une articulation entre la recherche théorique et la recherche plastique. C'est pour cela que des débats seront aussi organisés en marge des expositions. Une occasion de concrétiser le besoin pressant d'installer une dynamique en matière d'art. Les jeunes artistes ont besoin d'un espace pour s'exprimer et partager leur savoir-faire. Tout cela est né du désir selon, Mohamed Rachdi, de vouloir investir le champ de l'art en acte. Un défi que les initiateurs du RARE souhaitent relever en perpétuant «Video attitudes » et en faisant de cet événement un rendez-vous annuel.