Au moins neuf personnes ont été blessées vendredi dans de nouveaux tirs de roquettes en provenance de Syrie qui sont tombées à Kilis et à Reyhanli (Sud de la Turquie). Six roquettes ont été tirées par les combattants de la milice kurde syrienne des Unités de Protection du Peuple (YPG, considérée par Ankara comme une ramification du PKK) d'Afrin (nord-ouest de la Syrie) où les forces turques ont lancé, le 20 janvier, l'opération Rameau d'olivier pour en chasser les YPG et Daesh. Trois roquettes ont touché une maison et une zone industrielle dans le district de Reyhanli causant six blessés. Les autres roquettes ont visé le centre ville de Kilis blessant trois civils dont uns sérieusement, a indiqué le gouverneur de la province Mehmet Tekinarslan. La ville a également été la cible d'attaques à la roquette, jeudi, blessant au moins cinq personnes. Une jeune fille de 17 ans a été mortellement blessée mercredi dans un tir de roquette du territoire syrien et deux hommes ont été tués, la semaine dernière, quand une roquette s'est abattue sur une mosquée à Kilis, ville frontalière avec la Syrie. Ankara vise, à travers cette opération, à créer une zone sécurisée d'une profondeur de 30 kilomètres en territoire syrien afin d'assurer la sécurité des civils de part et d'autre de la ligne de démarcation entre les deux pays. L'objectif principal de cette opération, qui « ne se limitera pas à Afrin », est de nettoyer toute menace terroriste de la région frontalière, selon les autorités turques. La Turquie ne permettra pas « la création d'un corridor terroriste » à sa frontière ni de former une armée terroriste dans le nord de la Syrie, a affirmé le président turc. Elle veut empêcher les YPG de faire la jonction entre les cantons sous leur contrôle entre la rive orientale de l'Euphrate et Afrin (Ouest) et de créer ce « corridor terroriste » de l'Est de la Syrie jusqu'en Méditerranée. Pour les autorités turques, l'enclave d'Afrin constitue une menace à la sécurité des frontières sud du pays, vu que « la région fournit les armes et les provisions aux terroristes du PKK et appuie les attaques terroristes à l'intérieur de la Turquie et ce, par l'infiltration des terroristes à travers les Monts Amanos dans la province de Hatay » (sud).