La fédération trace sa feuille de route pour le mandat 2018-2020 2018 sera une année déterminante pour le secteur de l'offshoring. Le secteur qui s'est doté depuis mai 2016 de ces contrats spéciaux connaîtra cette année la mise en place effective de son plan d'action. Après la création de la cellule d'animation, l'heure est de décliner le contrat-programme d'application offshoring dans toutes les régions marocaines. La première étape sera le Souss-Massa avant de sillonner le Maroc en entier. «Chaque région devra proposer des incitations en termes de prix de formation, de prime à l'emploi ou de location. L'objectif est d'attirer le maximum d'investissement dans différentes régions», nous explique Saloua Karkri Belkziz qui a été reconduite à la tête de la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring (APEBI) en binôme cette fois-ci avec Youssef Alaoui. L'officialisation de la structure d'animation de l'offshoring n'est pas l'unique chantier ouvert par la fédération au titre de ce nouveau contrat. Les deux prochaines années seront, selon Mme Karkri, un cap de mise en œuvre. Une occasion de s'atteler à certaines urgences dont la formation qui est un enjeu primordial à relever si l'on veut atteindre les objectifs fixés pour le secteur à l'horizon 2020. L'ambition étant de créer 60.000 postes, réaliser un chiffre d'affaires prévisionnel de 18 milliards de dirhams et drainer des investissements de 1,5 milliard de dirhams d'ici 2020. Toutefois pour relever ce défi, le secteur devrait disposer de compétences adéquates à sa promotion. L'élan de formation est toujours au ralenti. A fin 2016, le secteur a formé 7.646 élèves dans les filières informatiques dont 6.678 au secteur public et 969 au secteur privé. Or, le secteur devrait former encore deux fois plus. A cet égard, les équipes de l'Apebi s'impliqueront davantage pour remédier aux problématiques des ressources humaines du secteur allant de la formation à l'employabilité. La fédération tend pour ce nouveau mandat de doter le secteur d'une structure de veille qui formulera une radioscopie détaillée des ressources et des besoins. C'est dans cette optique que l'Apebi travaille de concert avec le Conseil national du commerce exterieur pour mener une étude. La start-up s'inscrit au cœur des priorités de l'Apebi qui lui a attribué une définition claire et précise. «La start-up est différente de la TPE par son potentiel de croissance exponentiel. Il s'agit d'une entité qui propose une solution innovante avec un fort potentiel de croissance et qui repose sur un business model réplicable avec une ambition régionale ou internationale», relève-t-on de la présidente de l'Apebi. A cet effet, la fédération prévoit au titre de son mandat 2018-2020 d'intégrer en masse les start-up en son sein en leur accordant un statut spécial avec une cotisation juste symbolique. L'Apebi continuera sur son élan africain en renforçant le partenariat avec des associations homologues offrant ainsi à ses membres des structures d'accueil au continent africain. Bien qu'elle soit étonnée de ne pas avoir été consultée sur la constitution du comité des experts nommé au conseil d'administration de l'Agence du développement digital, l'Apebi se fixe pour objectif le renforcement du partenariat avec cette structure qui dynamisera la stratégie digitale 2020. Un partenariat qui devrait être orienté, selon le ministère de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, vers l'accompagnement des paris technologiques, la mise en place d'un plan de formation digitale et bootcamps, l'open innovation entre grands comptes et start-up, la construction de ponts avec les écosystème étrangers ainsi que le suivi et l'amplification dans le secteur de l'offshoring.