L'APEBI veut fédérer les professionnels autour d'une vision nationale 2020. La nouvelle présidente de la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring, Saloua Karkri Belekziz, a présenté le plan d'action du nouveau bureau de la Fédération. L'ambition est de faire du Maroc un pays de la société numérique. Faire du Maroc un pays compétitif et présent sur l'échiquier numérique mondial est le défi que s'est lancé le nouveau bureau de l'APEBI ( Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring). Cette orientation a été dévoilée par la nouvelle présidente Saloua Karkri Belekziz, et son vice-président Aziz Daddane, lundi dernier, à Casablanca, à loccasion de la conférence de présentation du programme 2016-2018 de la profession. Le Maroc, acteur du secteur IT dans la région Pour ce faire, l'APEBI veut co-construire une vision nationale 2020 et fédérer les professionnels autour de celle-ci. Elle veut également mettre en place des écosystèmes performants tels que l'offshoring, sans omettre d'impliquer ses membres dans tous ses projets. Enfin, l'objectif de la fédération est aussi de promouvoir le Maroc en tant qu'acteur de référence dans le secteur IT dans la région Afrique et Monde arabe. «Notre plan est très ambitieux. Le Maroc va s'ancrer dans une société digitale. D'ailleurs, nous accueillons une délégation égyptienne afin de signer une convention entre les professionnels IT marocains et égyptiens et développer des synergies, sans compter le partage de best practices. Il faut savoir que les partenaires égyptiens jouent un rôle important dans l'ouverture du marché africain», lance un des membres de l'APEBI. Même dans l'administration, la fédération espère une transformation globale et une réforme décisive de l'administration. Aujourd'hui, 10 à 15 services sont réellement IT. L'objectif est de dépasser les 50, et pourquoi pas aller vers de nouveaux services. Accompagnement des start-up L'APEBI veut également accompagner des start-up. En 2013, elle a pris sous son aile une cinquantaine de start-up. «L'objectif est d'en accompagner jusqu'à 200. Pour ce faire, on négocie avec une grande banque de la place pour le financement. On a même instauré un espace dédié aux start-up au salon IT Africa qui se tiendra fin mai», lance Saloua Karkri Belekziz. L'APEBI instaure déjà ses priorités. Elle veut plus de visibilité sur le marché, une communication interne et externe, du business pour les membres, tâter le terrain de l'export et conférer à ses évènements une dimension africaine. D'ailleurs l'organisation du salon IT Africa répond à la majorité de ces priorités. «Nous sommes fiers des résultats de l'offshoring. Grâce à Casanearshore, le Maroc a démarré d'autres sites notamment celui de Rabat. De plus, selon une étude de 2014, le gain de l'Etat entre ce qu'il a dépensé réellement en subventions et autres a été multiplié par 10», déclare la présidente de l'APEBI. Mais la fédération espère ouvrir la voie vers d'autres métiers à l'instar du CRM-BPO et développer d'autres activités. Du point de vue réglementaire, le Maroc a bien évolué, d'autant plus que la réglementation numérique participe à l'attractivité du pays. À titre d'exemple, il n'existe plus de distinction entre entreprise locale et étrangère pour bénéficier d'incitations, ce qui ouvre la voie vers des investissements locaux. Enfin, la fédération veut également encourager l'investissement dans d'autres villes hors de l'axe Casa/Rabat, et ainsi faire participer les régions. L'agenda de la présidente de l'APEBI et du vice-président est bien chargé. Saloua Karkri Belekziz présidente de l'APEBI L'objectif de l'APEBI est d'accompagner jusqu'à 200 start-up. Pour ce faire, nous négocions avec une grande banque de la place pour le financement. Aziz Daddane vice-président de l'APEBI Nous accueillons une délégation égyptienne afin de signer une convention entre les professionnels IT marocains et égyptiens et développer des synergies, sans compter le partage de best practices.