Les inondations qui ont saccagé les maisons, les usines et les rues de Mohammedia, ont fait une autre victime méconnue jusqu'ici : le Chabab. Et oui même le football a souffert énormément de l'erreur humaine du département ministériel duquel dépend le barrage d'Oued Mellah. Les inondations qui ont saccagé les maisons, les usines et les rues de Mohammedia, ont fait une autre victime méconnue jusqu'ici : le Chabab. Et oui même le football a souffert énormément de l'erreur humaine du département ministériel duquel dépend le barrage d'Oued Mellah. Car il faut bien le préciser, le désastre du 25 novembre n'est pas une catastrophe naturelle mais bel et bien une erreur humaine à imputer à la négligence de l'Etat. Le stade Bachir, où évolue le Chabab, n'est plus qu'une marée d'eau et de boue qui ont littéralement détruit la pelouse. Le gazon jadis considéré comme le meilleur au Maroc n'est plus qu‘un amas de résidus de boue et d'herbe qu'il faut complètement retaper pour qu'il redevienne opérationnel. Il faut donc s'attendre à une longue fermeture du stade qui handicaperait lourdement le Chabab déjà miné par le manque de moyens. Comme qu'il n'existe que ce stade à Mohammedia, le Chabab sera d'obliger d'aller jouer hors de ses bases les matches qu'il devrait disputer à domicile. Le club Mohammedien risque de payer le prix cher comme l'ont payé tous les habitants de la ville basse sinistrée. Si l'information de l'évolution du Chabab sur le terrain de Khouribga se confirme, les joueurs auront du mal à soutenir le rythme hebdomadaire des déplacements. Sans oublier, bien sûr, le manque à gagner moral et matériel que l'équipe va subir en s'éloignant de son public et les frais déplacements supplémentaires que cela engendre. Le Chabab qui souffrait déjà d'une crise financière aiguë faute de sponsors et d'aide de la commune et des autorités locales se retrouve après les inondations dans la plus mauvaise posture de son histoire. C'est certainement cette situation intenable qui a poussé ses dirigeants à se priver de leur meilleur buteur pour renflouer une caisse vide en le prêtant une équipe Qatari. Personne ne peut les blâmer pour cette décision quand on sait qu'ils sont abandonnés par tous dans la gestion de crise. Il est évident que personne, y compris chez les décideurs, ne connaît vraiment l'ampleur du désastre qui s'est abattu sur Mohammedia, à part ses habitants qui ont tout perdu. Autrement la ville aurait été déclarée zone sinistrée par l'Etat et aurait bénéficié d'une aide exceptionnelle. Il est clair aussi que le Chabab ne pourrait pas compter sur un quelconque esprit de solidarité du GNF ou de la fédération qui n'arrivent même pas à gérer l'ordinaire pour oser s'aventurer dans l'exceptionnel. Sauf qu'il semble que beaucoup de monde dans le milieu footbalistique a oublié que le stade Bachir a servi pendant longtemps à accueillir des équipes qui n'avaient pas de terrain disponible. Les dirigeants des FAR et du FUS devraient certainement se rappeler qu'ils ont joué au stade «Bachir» quand celui du FUS et celui du complexe Moulay Abdallah étaient respectivement en réfection. C'est dommage que l'histoire soit muette chez nous et qu'elle ne manie même pas la méthode braille pour laissa des traces écrites. Bon courage les Chababistes, c'est tout ce qu'on peut vous offrir aujourd'hui.