La région était à l'honneur au Globe's Forum L'une des régions les plus dynamiques du Sud du Maroc a été à l'honneur lors de la session annuelle du Globe's Forum, tenue les 23 et 24 novembre à Bruxelles. L'hommage rendu à Dakhla-Oued Eddahab n'est pas des moindres, puisque l'expérience de la région illustre l'engagement du Maroc en faveur d'une économie moderne, d'une gouvernance améliorée, d'une régionalisation avancée et d'une coopération consolidée avec les pays voisins. La région de Dakhla-Oued Eddahab, représentée par son président Ynja Khattat et une délégation d'acteurs de la sphère économique et de la société civile, a plaidé pour l'intégrité territoriale du Maroc au Parlement européen en mettant en exergue sa transformation spectaculaire depuis sa récupération en 1979. Depuis cette date, la région de Dakhla, porte du Maroc sur l'Afrique subsaharienne, a troqué son esprit nomade pour une vie urbaine plus moderne et attractive. Alors que les infrastructures de base ont été quasi absentes durant la période de la colonisation espagnole, Dakhla s'érige aujourd'hui en tant que pôle attractif pour l'investissement national et étranger. Cette transition majeure s'illustre par la mise en œuvre d'infrastructures de base et d'équipements socioculturels, la modernisation urbanistique, l'éradication de l'insalubrité ainsi que le désenclavement par le renforcement des liaisons aériennes et l'installation de la connexion Internet par fibre optique. Ce nouveau visage a permis à la région d'atteindre l'un des plus importants taux de croissance à l'échelle nationale lui conférant par conséquent une grande notoriété et ce dans différents secteurs. Un rayonnement appuyé par l'implication de toutes les parties prenantes aussi bien sur le plan régional que national. «Ce développement est le fruit des actions des pouvoirs publics qui n'ont ménagé aucun effort pour hisser notre région au rang qu'elle mérite. Cet engagement a été couronné dernièrement par le lancement, sous l'impulsion de SM le Roi, du grand modèle de développement des régions du Sud», souligne à cet effet Ynja Khattat, président de la Région. L'ambition étant de faire de Dakhla-Oued Eddahab une destination ouverte aux partenariats publics-privés et à la coopération régionale, nationale et internationale. Un investissement de 17,5 milliards DH a été alloué à la Région, dont une participation de 6,6 milliards DH de l'Etat, afin de mettre en œuvre son programme de développement intégré décliné en 7 programmes transversaux. Cette feuille de route s'articule autour de 4 axes principaux, à savoir le renforcement des infrastructures, la promotion des secteurs productifs du tourisme, de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire, la qualification de l'élément humain et le développement de la culture. «Ce plan a trait à la réalisation du nouveau port de Dakhla Atlantique, l'élargissement de la route nationale de Laayoune-Dakhla, la valorisation des produits de la pêche et le développement de l'aquaculture, la construction d'une station de dessalement de l'eau de mer à des fins d'irrigation agricole d'une capacité de 100.000 mètres cubes, la création d'un pôle écotouristique, le raccordement de la ville de Dakhla au réseau national d'électricité, et la valorisation du patrimoine des provinces du Sud», énumère M. Khattat. Pour soutenir cet élan de transformation, le Conseil régional a élaboré son propre conducteur visant la réalisation d'un développement durable intégré et équilibré susceptible de réduire les inégalités sociales et renforcer le positionnement et la compétitivité de Dakhla-Oued Eddahab à l'échelle nationale et internationale. «Le coût global estimatif des projets complémentaires qui ont été inclus dans ce programme régional s'élève à 13,87 milliards DH. Ce programme de développement régional vise le renforcement de la compétitivité dans notre région à travers la conception et la réalisation d'une stratégie de marketing territoriale qui mettra en exergue les avantages comparatifs de Dakhla-Oued Eddahab et positionnera son offre régionale parmi celles les plus concurrentielles», précise le président de la région. Quatre axes d'intervention ont été définis. Citons à cet égard l'attractivité des territoires, la compétitivité économique, le développement social et inclusif ainsi que la valorisation du capital matériel et immatériel. A travers ce dispositif, la région s'inscrirait pleinement dans la dynamique nationale et jouirait des conditions optimales pour un développement local intégré et durable à fortes retombées économiques et sociales aussi bien pour la population locale que pour les territoires régionaux.