L'émissaire de l'ONU au Soudan, Jan Pronk, a affirmé que la spirale de la violence a diminué au Soudan mais les combats n'ont pas totalement cessé. Les combats entre le gouvernement et les troupes rebelles dans la région du Darfour au Soudan ont diminué au cours du mois passé, mais les milices arabes continuent à attaquer, à violer et à enlever des villageois dans la région, a déclaré samedi l'émissaire de l'ONU au Soudan, Jan Pronk. "Des violence sont toujours perpétrées par les milices pro-gouvernementales et d'autres groupes armés qui sont très difficiles à contrôler", a déclaré Jan Pronk à l'Associated Press. "Ils attaquent les villages, violent des gens et utilisent de plus en plus le viol comme un instrument de guerre." "Mais entre le gouvernement et les mouvements rebelles, il y a plus de adhésion au cessez-le-feu qu'il y a un mois et c'est une avancée", a-t-il poursuivi. Le gouvernement soudanais et les deux principaux groupes rebelles au Darfour ont signé des accords de cessez-le-feu en avril et en novembre, tout en violant fréquemment ces accords qui ont pour but de permettre aux travailleurs humanitaires de travailler. Le conflit au Darfour a débuté en février 2003, deux mouvements de rebelles africains noirs ayant pris les armes pour réclamer plus d'autonomie et de ressources du gouvernement arabe de Khartoum. Le gouvernement soudanais a répondu en apportant son soutien aux milices arabes janjawid, accusées de mener une campagne de terreur, d'exactions et de terre brûlée contre les populations civiles négro-africaines. Selon l'OMS, au moins 70.000 personnes sont mortes de faim et de maladie depuis, et plus de deux millions d'autres ont fui leurs maisons. Jan Pronk se trouve à Rumbek pour rencontrer John Garang, le leader de l'Armée de libération du peuple du Soudan qui a signé un accord de paix avec le gouvernement soudanais pour mettre fin à 21 ans de guerre au Sud-Soudan. Cet accord ne couvre pas le conflit du Darfour.