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Une étoile montante
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 05 - 12 - 2002

C'est l'un des acteurs les plus prometteurs dans notre pays. Son visage racé atteste l'acteur inné. Son rôle dans « Oueld El Hamria » a révélé au public un comédien qui a déjà à son actif plusieurs interprétations au théâtre et au cinéma. Arrêt sur un parcours qui promet.
Aziz El Hatab a décidé un jour de devenir acteur. Normal pour ce jeune homme qui a toujours vécu dans un entourage artistique. Dans le petit milieu du cinéma et de la télévision, personne ne conteste aujourd'hui qu'il est un vrai comédien. Pourtant, il n'est qu'au début de sa carrière. Certains réalisateurs n'éprouvent aucun mal à reconnaître qu'il est l'un des talents prometteurs que compte la place artistique. La-dessus, on ne va pas les contredire. L'acteur nous a épatés dans le téléfilm « Oueld El Hamria » diffusé par la TVM pendant le mois du ramadan.
Dans cette fiction policière, Aziz El Hatab joue le rôle d'un personnage contraint de se livrer à des actes de vandalisme. Assurant ses arrières, il redouble d'inventivité pour se jouer de la vigilance de la police. Mais quand Oueld El Hamria s'attaque à la villa d'une personnalité politique, c'est le début d'une traque remplie de rebondissements. Ce téléfilm qui a eu des échos positifs a le mérite de faire connaître davantage cet acteur auprès du grand public.
C'est que Aziz El Hatab n'est pas seulement acteur. Il a plusieurs d'une corde à son arc: danse contemporaine, mise en scène, éclairage, etc.
En allant à sa rencontre, nous avons découvert un jeune acteur sûr de lui. Il refuse de participer à un film dont la qualité du scénario et de la réalisation sont défectueux. A ce propos, il précise « je sais, par exemple, que je ne pourrais jamais frapper à la porte de certains metteurs en scène dans la mesure où je ne suis pas convaincu de leur travail ». Et d'ajouter : « par contre, je suis disposé à aller réclamer à d'autres un rôle, compte tenu du talent dont ils font preuve ».
A 31 ans, ce diplômé d'art dramatique a derrière lui une grande expérience théâtrale. « Le théâtre et moi, c'est une histoire de plus de dix ans ». Cette histoire remonte à 1991, date de la première pièce jouée par l'acteur « Amail Jha », mise en scène par M. Afifi. Pas une année ne passe sans que le comédien ne soit sollicité pour travailler avec plusieurs sommités du théâtre notamment Tayeb Seddiki. Il a joué dans plusieurs de ses pièces, notamment « Le Jardin de l'ibsinthe », « Caftan d'amour », « El Kachkoul » et « Princesse enlevée ». En 1997, il a été même 1er assistant de Saddiki pour la pièce « Journal d'un fou ».
Une expérience qui a forgé sa personnalité et dont il est fier. « Travailler avec Seddiki est une chance extraordinaire. Cet artiste m'a appris une chose, c'est qu'un acteur doit pouvoir travailler aussi bien au théâtre, au cinéma qu'à la télévision », indique Aziz El Hatab. Notons que le comédien a fait partie pendant quatre ans de la troupe Mogador. Aujourd'hui, le théâtre n'est plus une activité principale pour ce jeune acteur. Il se concentre sur la télévision et le cinéma. Le comédien a à son actif plusieurs rôles. On peut citer, à ce propos, sa prestation dans plusieurs téléfilms programmés par la première chaîne nationale. Côté cinéma, son premier rôle date de 1996 dans le long-métrage « Rue de Caire », réalisé par Abdelkrim Derkaoui. En 2001, il a joué également dans le film réalisé par Mohammed Isamïl, « Et après ». Pour lui, son rôle dans « Casablanca by night », de Mustapha Derkaoui est le premier vrai rôle au cinéma. Tourné cette année, ce long-métrage doit en principe sortir dans les salles courant 2003. Les rôles de Aziz El Hatab dans le grand écran ne se limitent pas au cinéma national. Plusieurs réalisateurs étrangers ont fait appel à lui lors du tournage de leurs films au Maroc.
Au-delà du cinéma et de la télévision, Aziz El Hatab a fait ses preuves dans d'autres activités artistiques notamment la danse contemporaine. A cet égard, il a participé à plusieurs spectacles produits entre 1991 et 1993. Côté mise en scène, il a été assistant dans plusieurs films et pièces de théâtre. En 2002, il a secondé Ali Tahiri dans la réalisation de la version 2 de la sictom Lalla Fétama sur 2M. Autant d'atouts pour ce jeune talent qui reste convaincu que la réussite d'un acteur dépend de sa capacité de maîtriser les aspects techniques.


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