Il se serait résorbé de près de 3 milliards de dirhams à septembre Le Trésor réduit ses écarts au neuvième mois de l'année. Le gouffre budgétaire se serait résorbé de 3 milliards de dirhams à fin septembre 2017. Ainsi, le déficit est revenu à 20,6 milliards de dirhams contre 23,3 milliards de dirhams. C'est ce qu'observe la Trésorerie générale du Royaume dans ses dernières statistiques des finances publiques. La résorption du déficit du Trésor tient compte d'un solde positif de 9,4 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor, contre un solde positif de 10,1 milliards de dirhams dégagé une année auparavant par les comptes spéciaux du Trésor et des services de l'Etat gérés de manière autonome. Cet allégement résulte également du volume des recettes générées qui évolue à un niveau supérieur que celui des dépenses. «La situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin septembre 2017 laisse apparaître une hausse des recettes ordinaires de 4,3% et des dépenses ordinaires émises de 3%, dégageant ainsi un solde ordinaire positif de 12 milliards de dirhams», relève-t-on des statistiques de la Trésorerie générale du Royaume. Les recettes ordinaires ont atteint au neuvième mois de l'année une valeur de l'ordre de 165,1 milliards de dirhams contre 158,6 milliards de dirhams à la même période de l'année précédente. Une amélioration tirée principalement par la hausse de 9,4% des impôts directs, de 4,7% des impôts indirects et de 2,2% des droits d'enregistrement et de timbre. En revanche, les droits de douanes et les recettes fiscales ont accusé une baisse respective de 7,6 et 11,7%. En valeur, les recettes fiscales auraient perdu 1,8 milliard de dirhams basculant en une année de 15,6 milliards de dirhams à 13,8 milliards de dirhams. Ce recul résulte, en partie, de la diminution de 72,5% des recettes en atténuation de la dette ainsi que de la baisse de 9,9% des recettes de monopoles. Ces dernières sont estimées à 6,2 milliards de dirhams contre 6,9 milliards à la même période de l'année passée. «Les recettes à fin septembre 2017 ont été versées principalement par Maroc Telecom (1,4 MMDH), OCP (1,3 MMDH contre 2 MMDH), l'agence nationale de la conservation foncière (1,3 MMDH), Bank Al-Maghrib (458 MDH contre 336 MDH), l'ONDA (325 MDH contre 100 MDH), et l'Office des changes (220 MDH contre 150 MDH)», commente dans ce sens la Trésorerie générale du Royaume. En ce qui concerne les dépenses, la Trésorerie générale du Royaume relève des engagements de l'ordre de 333,5 milliards de dirhams à fin septembre représentant un taux de 67% contre 64% une année auparavant. Le taux d'émission sur les engagements s'est élevé pour sa part à 85% contre 84% à la même période de l'année passée. Les dépenses émises au titre du budget général ont atteint les 232,6 milliards de dirhams, en amélioration de 8,4% comparé à l'année précédente. Ceci résulte de la hausse des dépenses de fonctionnement. Elles se sont appréciées de 4,2% pour atteindre les 132 milliards de dirhams. 78,4 milliards de ce volume ont concerné les traitements et salaires. Les dépenses de matériel se sont élevées à 28 milliards de dirhams au moment où les charges communes ont atteint les 25,6 milliards de dirhams. En outre, les dépenses d'investissement se sont inscrites en baisse à fin septembre. Le repli relevé est de 2,5%, soit des dépenses de 42 milliards de dirhams contre 43,1 milliards de dirhams. Cette baisse résulte en effet de la diminution de 11,4% des charges communes conjuguée à la hausse de 3,5% des dépenses des ministères. Rappelons que le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires a été à fin septembre de 107,8% contre 106,5% un an auparavant. 47,4 % de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 26,5% aux dépenses de matériel, 12,8 % aux intérêts de la dette et 6 % aux émissions de la compensation.