Au Maroc, 7 % de la population est formée de personnes handicapées. Une frange de la société nécessitant assistance. La tâche n'est pas aisée lorsqu'il s'agit des enfants inadaptés. L'APAEI à Casablanca s'occupe de la scolarisation spécialisée et la réinsertion de plus de 400 enfants. La Journée internationale des personnes handicapées est commémorée le 3 décembre de chaque année. La commémoration de cette journée mondiale, décrétée par les Nations unies, il y a dix ans de cela, remet au-devant de la scène les différents problèmes et souffrances endurés au quotidien par une frange de la société et exacerbés par l'indifférence de leurs prochains. La célébration est placée cette année sous le signe de la quête d'un «mode de vie indépendant» et de moyens de subsistance durable» pour les personnes handicapées. Il s'agit de deux volets très significatifs. Deux notions que ne peut apprécier à leur juste valeur qu'une personne souffrant d'un handicap. Une personne dont le moindre geste dans sa vie quotidienne, franchir une porte, traverser une route, appeler d'un téléphone public, monter les escaliers d'un immeuble, prendre un moyen de transport public en commun ou aller aux toilettes, demande des efforts pour lesquels cette personne a toujours besoin d'assistance et de soutien. Au Maroc où 7% de la population est formée de personnes handicapées, le secrétariat d'Etat chargé de la Famille, de la Solidarité et de l'Action sociale a placé la célébration de cette journée sous le thème « les accessibilités, principes de base pour garantir un mode de vie indépendant et moyens de subsistance durable». Un communiqué publié à l'occasion explique que le mode de vie indépendant de la personne handicapée est étroitement lié à la levée de tous les obstacles relatifs à l'environnement, l'architecture, la communication et le transport. Conditions jugées indispensables pour que cette frange de la société puisse bénéficier, au même titre que le reste de la population, des différents services sociaux. Pour les enfants souffrant d'handicap, leur situation semble compliquée, pour leurs parents, que pour les éducateurs au sein des associations. Elle est encore plus compliquée notamment lorsqu'il s'agit d'un handicap mental. A Casablanca, l'Association des parents et amis d'enfants inadaptés (APAEI), créée en 1972, prend en charge la scolarisation spécialisée et l'éducation de plus de quatre cents enfants inadaptés. Cette association s'occupe de la réinsertion des enfants inadaptés en leur assurant une scolarité spécialisée et en leur fournissant un suivi à la fois médical et éducatif pour permettre leur réinsertion sociale. Elle a en charge la gestion de cinq centres à Casablanca. Il faut dire que si une personne handicapée demande assistance dans sa vie quotidienne, de tous les jours, la personne souffrant d'un handicap mental demande plus d'efforts et de patience pour son assistance. Si dans le premier cas, la personne se rend compte de l'aide et du soutien des autres dans le second cas la personne pourrait refuser le soutien alors qu'elle est dans le besoin. Pour les enfants inadaptés, leur prise en charge coûte très cher à leurs parents. Les associations tentent, tant bien que mal, et avec les moyens de bord d'atténuer la situation.