Le Centre d'accueil des enfants et jeunes psychotiques et autistes de Dar Bouâazza tarde à ouvrir ses portes. Le manque de financement prive plusieurs enfants malades mentaux d'une prise en charge nécessaire. La maison d'accueil et de thérapie pour la prise en charge des cas graves des pathologies mentales de Dar Bouazza, dont les travaux ont été lancés en 1998, par l'Association des parents et amis d'enfants inadaptés (APAEI) à Casablanca, tarde à ouvrir ces portes. Et pour cause, le manque de financement pour l'accomplissement du projet. Le président de l'Association des parents et amis des enfants inadaptés, (APAEI), reconnue d'utilité publique, Abdellah Guennouni souligne que l'objectif de ce centre, bâti sur une superficie de deux hectares, 2300 mètres carrés couverts, avec toutes les infrastructures nécessaires, est de prendre en charge 90 enfants malades mentaux. Et d'ajouter que les cas les plus lourds qui présentent un danger pour eux, pour leur famille et pour leur entourage, seront pris en charge totalement dans l'internat du centre alors que les autres seront accueillis pendant la journée. Cet objectif ne sera réalisé qu'après l'accomplissement des travaux, qui nécessitent un budget d'environ 10 millions de dirhams, dont deux millions de dirhams manquent pour concrétiser le projet. Il faut dire que cette maison constituera pour les enfants malades mentaux un milieu d'accueil où ils trouveront un soutien psychologique, psychique et un suivi médical comme elle allégera les souffrances de leurs familles, notamment pour les cas les plus graves. Cette initiative est le prolongement des actions entreprises par l'association en matière de prise en charge des enfants et des jeunes psychotiques et autistes. L'Association des parents et amis d'enfants inadaptés (APAEI) à Casablanca, qui dispose d'une ferme de douze hectares à Dar Bouâzza, gère trois centres d'accueil des enfants malades mentaux à Dar Bouâzza et deux autres à Casablanca. Les trois centres, situés au milieu de la ferme, accueillent 250 enfants alors que les deux centres de Casablanca, Maârif et Hay Inara, prennent en charge 140 enfants. Le président de l'APAEI, créée en 1972, indique que l'association, avec les moyens de bord, prend en charge la scolarisation spécialisée et l'éducation de plus de quatre cents enfants inadaptés mentaux. Et d'ajouter que l'association ne peut pas prendre tous les enfants inadaptés mentaux de la capitale économique mais elle encourage toutes les initiatives locales entreprises dans ce sens et demeure ouverte à toute forme de collaboration dans le domaine. Au Maroc, 7 % de la population est formée de personnes handicapées. Une frange de la société demandant assistance. La tâche n'est pas aisée lorsqu'il s'agit des enfants inadaptés. Il faut dire que si une personne handicapée demande assistance dans sa vie quotidienne, de tous les jours, la personne souffrant d'un handicap mental demande plus d'efforts et de patience pour son assistance. Si dans le premier cas, la personne se rend compte de l'aide et du soutien des autres dans le second cas, la personne pourrait refuser le soutien alors qu'elle est dans le besoin. Pour les enfants inadaptés, leur prise en charge coûte très cher à leurs parents. Les associations tentent, tant bien que mal, et avec les moyens de bord d'atténuer la situation.