Les exportations d'agrumes marocains risquent d'être moins bonnes que prévu. L'ASPAM annonce une baisse pour l'exercice en cours. D'un volume global de 483.000 tonnes en 2002-2003, ces exportations ne seraient plus que de 471.000 tonnes pour 2004. Malgré une saison agricole qui s'annonce, pour la deuxième année consécutive, riche en termes de volumes de production, certains secteurs agricoles risquent plus que d'autres d'accuser des baisses notables, notamment en matière d'exportations. Parmi eux, les agrumes. D'après l'Association des Producteurs d'Agrumes du Maroc (ASPAM), l'année ne sera pas aussi bonne que sa précédente. Les professionnels du secteur s'attendent en effet à une baisse de 2,4%. Le Maroc n'exportera ainsi que 471.000 tonnes d'agrumes pendant la campagne 2003-2004, lancée voilà quelques jours, contre 483.000 tonnes en 2002-2003. Et pour cause, le repli de la production des agrumes. Celle-ci ne dépassera pas le 1,167 million de tonnes, contre l'Association des Producteurs d'Agrumes du Maroc (ASPAM. La baisse de production sera donc de 11%. D'autres raisons sont invoquées pour expliquer ce repli. «Cette baisse est tributaire essentiellement de l'alternance végétative de certaines variétés d'agrumes mais aussi d'un été précoce avec des chaleurs importantes dès la mi-mai qui ont annihilé une bonne partie des effets positifs générés par les pluies bénéfiques enregistrées au Maroc au printemps 2003 », soulignent les responsables de l'ASPAM. Réputée pour son potentiel de production, la région de Souss a subi en effet une chaleur intense pendant la période de juillet-août. Ce qui a notamment aggravé la chute physiologique des fleurs d'agrumes et partant tirer vers le bas la production. Une baisse qui contraste pourtant avec la nette amélioration de la qualité que connaissent les agrumes marocains. Une qualité dont «le calibrage et la présentation s'annoncent dans l'ensemble satisfaisants». A cela s'ajoute l'entrée de nouvelles variétés de petits agrumes sur lesquels ont misé les producteurs et qui connaissent des augmentations importantes, selon l'ASPAM, en raison notamment de l'entrée en production des jeunes plantations. Avec, quand même, quelques heureuse exceptions. Première variété importante à l'exportation, la clémentine verra à titre d'exemple ses ventes à l'étranger atteindre environ 143.000 tonnes contre 130.000 tonnes durant la précédente campagne, soit une hausse de 3%. L'export par région s'établit à 68.000 tonnes pour l'Oriental, 70.000 tonnes pour le Souss et à 5.000 tonnes pour le Centre. Afin de pouvoir diversifier leurs débouchés à l'extérieur, les professionnels prévoient de déployer davantage d'efforts au niveau des marchés des pays de l'Est de l'Europe, notamment la Russie, où l'ASPAM avait signalé qu'une campagne de promotion et de publicité en faveur des agrumes et tomate du Maroc serait lancée sur le marché russe, de l'Amérique du Nord (Canada et Etats-Unis), la Scandinavie et le Moyen-Orient. Les marchés de l'Union européenne (UE) restent, quant à eux, la destination de prédilection pour les exportateurs marocains d'agrumes, avec 60 % du total exporté. Sur ces marchés traditionnels, les professionnels comptent renforcer également leurs positions.