La ville d'Agadir a abrité du 25 au 28 septembre la deuxième réunion du groupe de travail international sur l'Ibis chauve. Initiée par le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) et le secrétariat de l'accord sur les oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique Eurasie (AEWA), cette réunion vient pour discuter et actualiser les menaces et les actions nécessaires pour assurer la conservation de l'espèce, et pour s'arrêter sur l'évolution du Plan d'action internationale spécifique pour la conservation de l'ibis chauve d'Aewa. Les participants à cette réunion ont procédé à la présentation de la situation de l'Ibis chauve à l'échelle mondiale et nationale, l'identification des acteurs concernés par la conservation de cet oiseau au Maroc, l'analyse des menaces qui pèsent sur l'espèce, et l'évaluation des menaces identifiées afin de définir les interventions appropriées pour les atténuer. Ces derniers ont également procédé à l'évolution de la population Ibis et les facteurs y influant, mais aussi les problèmes rencontrés, les succès de gestion, et très particulièrement le travail avec la population locale. Et ce pour planifier les activités pour le futur et analyser les différentes opportunités de financement. D'après eux, l'Ibis chauve (Geronticus eremita) est une espèce d'oiseau rare et menacée d'extinction. Elle est inscrite sur la liste rouge de l'UICN et sur les Annexes des conventions internationales de la Cites et de la CMS. L'espèce est également protégée par la législation nationale en vigueur. Cette espèce peuplait autrefois une bonne partie du Nord et Nord-Est de l'Afrique ainsi qu'une partie du Moyen-Orient. Dans la 2ème moitié du 20ème siècle et sous l'effet de plusieurs facteurs liés notamment au développement socio-économique, ses populations ont connu une régression alarmante. Actuellement, deux populations, génétiquement distinctes, sont identifiées. La principale population se reproduit sur la côte Atlantique du Sud-Ouest marocain, au niveau de la région du Souss-Massa et compte environ 500 individus et une population relictuelle de trois couples persiste en Syrie. Une troisième population est maintenue en semi-captivité en Turquie. Les principales menaces qui pèsent globalement sur l'espèce sont la perte de zones d'alimentation, les perturbations au niveau des sites de reproduction, l'intoxication et la contamination des sources d'abreuvement par les pesticides.