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Hors-jeu : Jouahri et le parachute
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 03 - 12 - 2002

On vous le disait hier, l'absence d'une instance sportive nationale va laisser le champ libre à tous les dérapages de nos dirigeants. Chacun essayera de profiter de ce trou politico-juridique pour combler ses désirs. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'une fédération tienne son assemblée générale dans la cacophonie totale que connaît notre sport.
On vous le disait hier, l'absence d'une instance sportive nationale va laisser le champ libre à tous les dérapages de nos dirigeants. Chacun essayera de profiter de ce trou politico-juridique pour combler ses désirs. Il n'a pas fallu longtemps pour qu'une fédération tienne son assemblée générale dans la cacophonie totale que connaît notre sport. Et c'est toujours le même homme qui a été « reconduit à l'unanimité » comme il est d'usage dans la démocratie sportive à la marocaine. Il faut traduire bien sûr un système sportif totalitaire atténué par les subtilités et les supercheries d'avant et au cours de l'assemblée générale. Sinon comment expliquer que le président du KACM football, Abdelmoumen Jouahri, s'empare encore de la fédération de handball. À l'unanimité !
Comme si dans la grande famille de handball, il n'existe aucun homme capable de diriger cette fédération à part le brillantisime Jouahri. Du football et du hand-ball ou du foot et de l'athlétisme comme le fait brillamment Aouzal, nos dirigeants ont démontré qu'ils savent très bien tenir deux barres, voire trois à la fois. C'est pour cela que tous nos bateaux coulent à la fois pour emmener notre sport là où il est aujourd'hui dans une salle de réanimation. Le président du KACM Abdelmoumen Jouahri a failli faire couler cette grande équipe en GNFII la saison dernière, il est reconduit à l'unanimité à la FRMH. Cherchez le rapport entre l'échec en football qui entraîne le plébiscite dans le handball, vous trouverez l'inconnue de l'équation qui dirige notre sport. Jouahri, comme vous le savez, est par définition un homme qui manie très bien le verbe en arabe autant que ses frères siamois Gartili et Naciri.
C'est la clé de leur réussite à occuper tout le temps les devants de l'actualité et trop longtemps leurs postes de dirigeants. Jouahri est, comme ces deux amis, un cumulard attitré qui sait donner l'impression aux autres qu'il est un grand bosseur. Quand il trouve une idée géniale , il sait la partager avec ses copains. Comme il l'a fait avec Naciri et de Gartili lorsqu'ils ont tenu une conférence de presse dans laquelle ils ont demandé à l'Etat de l'argent pour gérer notre football.
La conférence a été sensationnelle pour les trois mousquetaires du GNF dans l'indifférence totale de la presse et des footballeurs. Le ridicule ne tue pas vraiment surtout quand sa balle bute sur des gens qui s'accrochent au pouvoir par la force du verbe. Et bien sûr du renfort des puissants. Chacun a son parapluie qui le protège surtout en ces moments de pluies diluviennes et d'inondations qui emportent tout sur leurs passages. Jouahri n'a rien fait pour le hand-ball, il est reconduit à l'unanimité. Il a affaibli le KACM, il est reconduit encore. C'est comme le barrage de Ouel El Maleh qui reconduit l'eau vers Mohammedia pour la submerger en eau et en feu.


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