Le sport marocain se trouve à la croisée des chemins alors qu'il est dans un état de décomposition avancée dans ses structures. Trop fatigué mais acculé à prendre un seul chemin le sport national n'a droit à aucun retard pour se mettre sur les rails. Le sport marocain se trouve à la croisée des chemins alors qu'il est dans un état de décomposition avancée dans ses structures. Trop fatigué mais acculé à prendre un seul chemin le sport national n'a droit à aucun retard pour se mettre sur les rails. Or la seule route en mesure de le mener à bon port, c'est celle de la planification et de la mise en oeuvre d'une véritable politique sportive. Le système actuel qui régit notre sport a depuis longtemps démontré ses limites tant au niveau de la formation, de la gestion qu'au niveau de la fiabilité de structures. Il est vrai que tout le monde aspire à la démocratisation de nos fédérations, ligues et clubs. Mais la démocratisation n'est pas synonyme de la réussite d'une assemblée générale, d'élections ou de lecture de rapports financiers. Dans le milieu sportif, tout le monde s'accorde à dire que ces assemblées ne sont qu'une parodie d'une démocratie maquillée par les manœuvres dilatoires, la corruption et le clientélisme. L'assemblée générale ressemble aux élections politiques d'avant les législatives de 2002. Autrement la plupart des élus ne représentent qu'eux-mêmes quand les urnes sont bourrées par des bulletins fictifs ou que l'argent sale a coulé dans les poches de leurs électeurs. Ce faisant on se retrouve avec des dirigeants politiques ou sportifs qui n'ont aucune compétence pour exercer leur fonction. Au nom de la démocratie, notre Parlement, nos collectivités locales et nos fédérations rassemblent certains gens qui sont soit illettrés, corrompus ou totalement déconnectés de la réalité du terrain. Est ce à dire qu'il faut bannir les élections dans le sport qui donnent des dirigeants par la force des magouilles et non pas par celle de la compétence ? Bien sûr que non sauf qu'il faut assainir ce secteur par une réglementation stricte qui donne au dirigeant un statut avec des conditions objectives qui servent des objectifs tracés par une politique sportive. Ce qui veut dire tout simplement que la réinstauration de la légalité dans la gestion sportive, ne donne pas nécessairement les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. À moins que l'accès au poste de dirigeant soit assujetti à des critères de compétence, de degré d'instruction, d'absence d'antécédents dans le domaine sportif ou autres. En définitive il faut que tout soit réglementé dans le sport que ce soit au niveau du statut du dirigeant, de l'entraîneur ou du joueur. Le professionnalisme constitue le champ le plus propice pour redéfinir la politique sportive de notre pays. Encore faut-il que le gouvernement lève le voile sur ce qu'il compte entreprendre pour combler le vide institutionnel dans lequel se meut le sport depuis trois mois. Que ce soit le Haut-commissariat ou le retour au ministère de la jeunesse et des sports, l'évolution de notre sport reste beaucoup plus tributaire d'une palification que d'un changement de statut. Ce qui nuit plus à notre sport aujourd'hui, c'est le flou qui entoure la direction de notre sport par un attentisme morbide du gouvernement sur ce sujet. Ce n'est pas en gelant l'activité d'un ministère de sport qu'on va faire marcher toutes les disciplines.