La gestion de notre sport continue à «rouler» à la vitesse du point mort depuis la nomination du nouveau gouvernement. Indûment ou dûment dépourvu d'un ministère de sport. C'est selon. Mais le problème qui se pose avec acuité aujourd'hui, c'est le retard pris dans l'installation d'un nouvel organe de gestion du sport. La gestion de notre sport continue à «rouler» à la vitesse du point mort depuis la nomination du nouveau gouvernement. Indûment ou dûment dépourvu d'un ministère de sport. C'est selon. Mais le problème qui se pose avec acuité aujourd'hui, c'est le retard pris dans l'installation d'un nouvel organe de gestion du sport. Au jour d'aujourd'hui, le gouvernement n'a pas spécifié la nature de cette instance au moment où le nombre des postulants à sa direction décuple de jour en jour. Parmi ce lot de candidats se trouve une majorité de bras cassés dont le casier sportif individuel est plein de méfaits. D'autres, et ils sont minoritaires, possèdent le profil adéquat pour diriger notre sport, mais ils ont le tort d'être des spécialistes mal aimés par le puissant lobby des incompétents. N'est-ce pas ces derniers qui ont poussé une multitude de nos sportifs à émigrer pour s'épanouir sous des cieux plus cléments, voire à courir sous la bannière d'autres pays. Quand un athlète de l'envergure de Said Aouita est acculé, sous la pression le chantage et les coups bas, à fuir son pays, c'est que notre sport est miné par une véritable mafia. Il est inconcevable, encore, qu'une grande dame du sport comme Nawal Al Moutawakkil, soit écartée de ce milieu d'une manière brutale. C'est le moins que l'on puisse dire quand on sait qu'elle a failli être victime d'une tentative d'assassinat. C'est dire que lorsqu'on parle de mafia, on n'exagère aucunement quand un conducteur d'une automobile a essayé de faucher Nawal alors qu'elle faisait son jogging matinal. C' était il y a quelques années et notre championne a échappé de justesse à une mort certaine alors que son pauvre chien n'a pas survécu à l'attentat. On imagine l'angoisse qu'elle a vécue avec sa petite famille au moment où personne n'a osé dénoncer les auteurs de cet acte odieux. Personne d'ailleurs na jamais évoqué cette affaire, ni les autres actes d'intimidation à laquelle toute cette famille a été confrontée durant des années. C'est ce explique certainement le retrait de Nawal Al Moutawakkil de la scène sportive nationale, ce qui ne l'a jamais empêché d'être active dans ce domaine aussi bien au Maroc qu'à l'échelle internationale. Ce n'est certainement pas par hasard que cette grande dame a été élue membre du comité olympique international (CIO) et membre du comité exécutif de la fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Depuis sa fabuleuse course à Los Angeles en 1984, Nawal a fait un long chemin dans la gestion du sport en tant qu'étudiante, puis membre active dans plusieurs instances internationales et conférencière de renommée mondiale. Jamais un sportif marocain n'a atteint ce degré de célébrité mondiale à laquelle Nawal a ajouté son implication dans le social par le biais de la fondation BMCE où elle occupe la fonction de directrice. Elle fut, au niveau politique, la première femme à devenir secrétaire d'Etat à la jeunesse et aux sports. Une brave dame qui déborde de dynamisme et qui possède un agenda volumineux en relations sportives au niveau mondial.