Une fois de plus, 32 cadavres de migrants clandestins ont été repêchés sur une plage avoisinant la ville de Laâyoune. Les cadavres de 32 clandestins originaires d'Afrique sub-saharienne ont été repêchés samedi soir une plage au nord de Laâyoune, selon le ministère de l'Intérieur. La nationalité exacte des clandestins, dont les cadavres sont actuellement en cours d'identification à la morgue de Laâyoune, n'a pas été communiquée. Selon les premiers éléments de l'enquête, les clandestins seraient morts par noyade après le naufrage de leur embarcation. Selon des agences de presse étrangères, la région de Laâyoune, est l'une des deux grandes plaques tournantes de l'immigration clandestine au Maroc avec la région du détroit de Gibraltar. Alors que 15 km seulement séparent les côtes marocaines de la péninsule espagnole dans le détroit de Gibraltar, placé sous très haute surveillance, les plages désertiques au nord de Laâyoune sont distantes d'une centaine de kilomètres des iles espagnoles des Canaries. Un précédent drame de l'immigration avait causé la noyade de 17 clandestins, tous de nationalité marocaine, le 12 novembre au large de Larache, après le naufrage de leur canot pneumatique en raison du mauvais temps. Quelque 25.000 candidats à l'émigration clandestine ont été interpellés en 2001 par les forces de sécurité marocaines et espagnoles. Fuyant la misère et l'absence de perspectives dans leurs pays d'origine, plusieurs dizaines de milliers de jeunes Marocains et Africains s'embarquent chaque année sur des embarcations de fortune (« pateras » en espagnol) pour tenter de joindre les côtes espagnoles qui leur ouvriront l'espace Schengen de libre-circulation en Europe. Au moins 150 clandestins ont péri par noyade en 2001. Le coût de cette traversée, effectuée le plus souvent de nuit pour tenter d'échapper aux gardes-côtes, oscille entre 600 et 1.500 euros versés à de puissants réseaux mafieux de passeurs qui opèrent tant au Maroc qu'en Espagne.