Amnesty International a critiqué, lundi, "la passivité du gouvernement algérien face aux actes de violence et de discrimination contre les femmes". Amnesty International a critiqué, lundi, "la passivité du gouvernement algérien face aux actes de violence et de discrimination contre les femmes". Dans un rapport volumineux adressé, hier, à l'ONU, l'organisation internationale de défense des droits de l'Homme met l'accent sur "la passivité du gouvernement algérien face aux viols, aux coups et à la discrimination économique et juridique dont sont victimes les femmes de ce pays". Le rapport décrit également les conséquences, pour les femmes, du manque de détermination du gouvernement à enquêter sur les milliers de "disparitions" qui se sont produites lors du terrible conflit qui a marqué ce pays durant les années 90 et a exigé que les personnes présumées responsables de ces actes soient traduites devant la justice. "Des milliers de femmes ont été privées du droit à une existence normale et laissées dans l'angoisse de ne rien savoir du sort de leurs maris, de leurs fils, de leurs frères et de leurs pères", a affirmé le rapport. S'adressant au Comité des Nations Unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, Amnesty International a relevé que les femmes ont peu de chance d'obtenir justice et réparations pour les violences dont elles ont souffert. L'organisation souligne aussi que la législation et les pratiques actuelles continuent de refléter une certaine discrimination à l'égard des femmes et facilitent même la violence à leur égard.