La région contribue à hauteur de 5% pour l'acquisition du foncier Elle sera à la fois productrice, résidentielle, écologique et technologique. La Cité Mohammed VI- Tanger Tech se veut un projet multidimensionnel qui viendra révolutionner le paysage économique du Maroc. Située à Tanger, carrefour du commerce extérieur, la nouvelle cité, générant 10 à 11 milliards de dollars sur 10 ans, constituera une plate-forme d'échange triangulaire entre le Maroc, l'Afrique et les autres continents. Elle vient ainsi accompagner la volonté du Maroc de renforcer sa compétitivité et de s'ouvrir à de nouveaux marchés. Une vision orientée industrialisation qui au cours des dernières années a confirmé la pertinence de ce choix. «L'industrialisation au Maroc est en marche accélérée et nous sommes tous unis pour accompagner cette marche. Ce projet illustre cette dynamique et se fera dans les délais impartis», a assuré Moulay Hafid Elalamy, ministre de l'industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique, en marge de la présentation de l'état d'avancement de la Cité futuriste de Tanger. Le ministre a mis l'accent sur l'intérêt porté par les opérateurs chinois à venir investir au Maroc en tant que plate-forme qui leur permettra de consolider leur compétitivité et préserver leur portefeuille clients. Depuis l'annonce de ce projet en mai dernier, les partenaires ont fédéré leurs efforts pour le mettre rapidement en marche. Le groupe chinois Haite, partenaire principal du projet, a réalisé les premières investigations en coopération étroite avec le ministère de l'industrie, la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et le Groupe BMCE Bank of Africa, ainsi qu'un travail de planification et d'étude détaillée. Selon Ilyass El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le capital de départ de la société d'aménagement qui chapeautera le projet sera de 1 milliard de dollars dont 5% seront injectés par la Région en vue d'assurer le foncier. La BMCE avait préalablement annoncé que 2.000 hectares de terrain sont identifiés et en cours de cession par l'Etat aux promoteurs sino-marocains. Le démarrage portera sur une phase industrielle de 500 hectares et qui sera répartie sur 10 zones sectorielles relatives entre autres à : l'aéronautique, l'automobile, les énergies renouvelables, l'agroalimentaire, les télécommunications ainsi que l'industrie pharmaceutique. La cité devrait accueillir dans les dix prochaines années plus de 200 entreprises chinoises. Elle sera par ailleurs un vecteur d'employabilité en créant 100.000 postes dans des domaines variés. Elle comprendra également une zone résidentielle intelligente ciblant 300.000 habitats. La Cité générera un chiffre d'affaires annuel pouvant atteindre 15 milliards de dollars et des recettes fiscales de 300 millions de dollars.