Riyad a dénoncé lundi les accusations portées par la presse américaine, selon lesquelles l'épouse de l'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis aurait versé de l'argent... à des kamikazes du 11 septembre. «Il s'agit de purs mensonges et d'affirmations sans aucun fondement », a déclaré lundi le prince Nayef, ministre saoudien de l'Intérieur, en réponse aux informations divulguées le même jour par la presse américaine. L'hebdomadaire Newsweek a en effet écrit qu'il existait des preuves selon lesquelles la princesse Haïfa, fille de l'ancien roi Fayçal, avait indirectement versé des fonds à deux des terroristes du 11 septembre. «Il serait erroné pour eux (les Américains) de considérer que toute aide (financière) accordée par un Saoudien à son compatriote (qui réside aux Etats-Unis) peut faire l'objet d'une accusation», a-t-il ajouté, cité par l'agence officielle SPA. Et le ministre d'expliquer qu'il «s'agissait d'une aide humanitaire». Newsweek a au contraire affirmé, citant «des sources proches d'une enquête du FBI», qu'il était prouvé que deux pirates de l'air saoudiens résidant en Californie, Khaled al-Midhar et Nawaf al-Hazmi, avaient reçu de l'argent de l'épouse de l'ambassadeur saoudien en poste à Washington, le prince Bandar Ben Sultan. La Maison Blanche a cherché lundi à tempérer les tensions, après que plusieurs membres du Congrès aient exigé la plus grande fermeté dans cette affaire. «Le président pense que les Saoudiens sont de bons partenaires dans la lutte contre le terrorisme», a assuré le porte-parole du président George W. Bush, Ari Fleischer... Le prince Nayef a quant à lui profité de l'occasion pour annoncer que Riyad comptait « désigner des avocats américains pour défendre les Saoudiens» détenus aux Etats-Unis pour des liens présumés avec les attentats.