Port de badges, permanences, numéro vert…, le chef de gouvernement a dévoilé devant la Chambre des conseillers le plan d'action Le chef de gouvernement Saâd Eddine El Othmani était l'hôte de la Chambre des conseillers dans le cadre de la séance mensuelle relative à «la réforme de l'administration et les exigences de la bonne gouvernance». Il a ainsi profité de l'occasion pour annoncer la prochaine mise en place d'un système unifié d'accueil dans les services publics. Il est question, selon la même source, du développement d'un centre d'appels et d'orientation, la réception des réclamations dans le domaine des services publics, la création d'un numéro court de communication et la publication des données relatives aux services publics via tous les moyens possibles. Dans les détails, M. El Othmani a fait savoir qu'une charte d'accueil et un cadre référentiel unifié dans les services publics sont en cours d'élaboration. Il a également fait savoir qu'un modèle d'accueil au niveau de 30 unités administratives sera mis en place en perspective de sa généralisation au niveau des autres administrations. Le gouvernement prépare, en outre, un cadre référentiel relatif au port des badges selon les catégories des fonctionnaires, la généralisation et l'actualisation du système de demande de rendez-vous (SMS, Internet, téléphone) et la généralisation du système de permanences dans les administrations publiques. Dans un autre registre, l'Exécutif prépare actuellement, selon le numéro un de l'Exécutif, un décret fixant le cadre organisationnel de la gestion des réclamations, ainsi que les procédures et les délais de leur traitement. Le texte doit prévoir aussi la création d'un portail national unifié des plaintes et réclamations. Sur le plan de l'efficacité administrative, M. El Othmani a promis des mesures pour la valorisation du capital humain et le développement et le soutien de la bonne gouvernance. La lutte contre la corruption figure également en bonne place dans l'ordre des priorités Le chef de gouvernement a cité la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, la réalisation des programmes et des projets prévus à l'horizon de 2025 et l'institutionnalisation de la Commission nationale anticorruption (CNAC) en tant que mécanisme de gouvernance visant à renforcer la transparence et la lutte contre la corruption. Alors que la réforme de l'administration figure comme l'un des axes prioritaires, le suivi de sa mise en œuvre est au cœur des soucis. Dans ce sens, le chef de gouvernement a dévoilé l'adoption de quatre mécanismes, notamment une unité de suivi du programme gouvernemental, une unité de suivi des rapports publiés par les instances de gouvernance et de contrôle national, un mécanisme pour veiller à la convergence des politiques publiques, ainsi qu'un mécanisme d'évaluation des politiques publiques. La supervision des quatre mécanismes sera assurée par le département du chef de gouvernement. Par ailleurs, le numéro un de l'Exécutif a profité de son passage devant les parlementaires pour rappeler les mesures contenues dans le programme gouvernemental visant l'adoption d'une administration numérique et la gestion basée sur les résultats, la réforme du régime de la fonction publique, l'amélioration de l'accueil et la simplification des mesures et procédures et leur numérisation, ainsi que l'adoption d'un système complémentaire de plaintes et réclamations, la promotion de la probité et la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. Les différents groupes parlementaires de la Chambre des conseillers se sont attardés sur plusieurs dossiers, notamment la complexité des procédures administratives, la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption et le climat des affaires et de l'image de l'administration auprès des citoyens et les conditions d'accueil. A noter enfin que la séance mensuelle du chef de gouvernement s'est tenue à la deuxième Chambre en conformité avec l'article 100 de la Constitution du pays qui consacre une séance par mois au Parlement à la politique générale avec la participation du chef de gouvernement.