Pour de présumés crimes et délits portant atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat Les autorités ont annoncé de premières arrestations dans la ville d'Al-Hoceima. Au total, 20 personnes ont été arrêtées les 26 et 27 mai 2017, «pour de présumés crimes et délits portant atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat et pour d'autres crimes de droit commun». L'annonce a été faite par le procureur général du Roi près la Cour d'appel d'Al-Hoceima. La même source a expliqué que le parquet avait chargé la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de mener les investigations nécessaires pour déterminer les actes criminels présumés perpétrés par certains individus ou que ces derniers auraient incité à commettre. Dans ce sens, le procureur a fait savoir que la saisine de l'enquête par la BNPJ dans cette affaire intervient suite à la notification du ministère public de présumés actes punis par le code pénal, et ce à la suite du décès regrettable de feu Mohcine Fikri, qui avait fait l'objet d'une enquête judiciaire et examinée par l'instance judiciaire compétente dans le cadre d'audiences publiques en première instance. «Dans le souci d'éclairer l'opinion publique sans porter atteinte à la confidentialité de l'enquête, les éléments préliminaires de l'enquête montrent que les mis en cause auraient reçu des transferts d'argent et un appui logistique de l'étranger afin de mener des activités de propagande susceptibles de porter atteinte à l'intégrité du Royaume et ébranler l'allégeance des citoyens à l'Etat marocain et aux institutions du peuple marocain, en plus de l'humiliation et l'hostilité à l'égard des symboles du Royaume dans des rassemblements publics, outre d'autres actes criminels», lit-on dans le communiqué publié par le parquet. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a rejeté récemment les allégations au sujet de la militarisation de la province d'Al-Hoceima, réaffirmant que le dahir de 1958, qui définissait Al-Hoceima comme zone militaire, a été abrogé et annulé suite à la promulgation du dahir de 1959 relatif au découpage administratif du Royaume. «En ce qui concerne les allégations selon lesquelles la province d'Al-Hoceima est régie par un soi-disant «Dahir de militarisation», il convient de souligner à nouveau que le Dahir 1-58-381 qui définissait la province comme zone militaire a été abrogé et annulé suite à la promulgation du dahir 1959 relatif au découpage administratif du Royaume», a indiqué le ministre lors d'une rencontre à Al-Hoceima avec des acteurs de la société civile et des représentants des associations des parents d'élèves de la province. Le dahir de 1959 a classé la province d'Al-Hoceima parmi les 16 provinces et 2 préfectures composant le Royaume à l'époque avant de faire l'objet, à son tour, de modifications pour accompagner le développement territorial que connaissait notre pays, a-t-il précisé.