Nasser Zefzafi, auteur notamment d'une entrave à la prière du vendredi à la mosquée Mohammed V d'Al Hoceima, est toujours recherché, après l'ordre donné par le procureur général de l'interpeller. Vendredi soir, le procureur général du roi a ordonné l'ouverture d'une enquête au sujet de l'entrave, par Nasser Zefzafi en compagnie d'autres individus, de la liberté du culte. Zefzafi s'était en fait permis d'interdire la deuxième partie du prêche de l'imam, lui arrachant le micro pour prêcher à sa place et haranguer de nouveau les foules, cette fois par un discours religieux. Le procureur a également ordonné l'interpellation du dénommé Zefzafi pour enquête avant de le déférer devant le parquet de la ville. Certaines sources parlent de la prédisposition du concerné à se rendre, mais à l'heure où nous mettions sous presse, il n'en est toujours rien. Selon l'article 221 du code pénal, Zefzafi et ses compagnons risquent jusqu'à trois ans de prison ferme. "Toute entrave d'un culte est passible d'une peine allant de 6 mois à trois ans de réclusion", selon le code pénal. Par ailleurs, le procureur général du Roi près la Cour d'appel d'Al-Hoceima a annoncé l'arrestation de 20 personnes, les 26 et 27 mai 2017, pour de présumés crimes et délits portant atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat et pour d'autres crimes de droit commun. Un communiqué du procureur général précise que le ministère public avait chargé la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de mener les investigations nécessaires pour déterminer les actes criminels présumés perpétrés par certains individus ou que ces derniers auraient incité à commettre. Et d'ajouter que la saisine de l'enquête par la BNPJ dans cette affaire intervient suite à la notification du ministère public de présumés actes punis par le code pénal, et ce, à la suite du décès regrettable de feu Mohcine Fikri, qui avait fait l'objet d'une enquête judiciaire et examiné par l'instance judiciaire compétente dans le cadre d'audiences publiques en première instance. Les mis en cause auraient reçu des transferts d'argent et un appui logistique de l'étranger. Dans le souci d'éclairer l'opinion publique sans porter atteinte à la confidentialité de l'enquête, poursuit le communiqué, les éléments préliminaires de l'enquête montrent que les mis en cause auraient reçu des transferts d'argent et un appui logistique de l'étranger afin de mener des activités de propagande susceptibles de porter atteinte à l'intégrité du Royaume et ébranler l'allégeance des citoyens à l'Etat marocain et aux institutions du peuple marocain, en plus de l'humiliation et l'hostilité à l'égard des symboles du Royaume dans des rassemblements publics, outre d'autres actes criminels. Les éléments préliminaires de l'enquête, autorisée par le ministère public et menée sous sa supervision, ont également permis de rassembler des preuves et indices sur l'implication présumée des personnes interpellées dans des crimes et délits touchant l'ordre public et la sécurité de fonctionnaires publics, matérialisés dans les actes criminels survenus dans les villes d'Al-Hoceima, Imzouren, et Beni Bouayach, qui ont occasionné des destructions, des incendies et d'autres actions criminelles. Le ministère public continuera de superviser le déroulement de l'enquête tout en veillant au respect de l'ensemble des procédures et garanties prévues par la loi, conclut le communiqué.