La problématique de la pédophilie ne devrait plus être un tabou. Toutes les parties impliquées sont appelées à prendre des initiatives pour s'attaquer plus efficacement à ce phénomène. Le rôle des parents ne peut pas être perdu de vue dans ce sens. Au fur et à mesure que la pédophilie est publiquement dénoncée, c'est la névrose qui s'installe. La problématique de la pédophilie ne devrait plus être un tabou. Toutes les parties impliquées sont appelées à prendre des initiatives pour s'attaquer plus efficacement à ce phénomène. Le rôle des parents ne peut pas être perdu de vue dans ce sens. Au fur et à mesure que la pédophilie est publiquement dénoncée, c'est la névrose qui s'installe. Une névrose qui n'a, jusqu'ici, choqué que peu de monde, trop occupé à valoriser faussement des valeurs d'emprunt de façon insatisfaisante. Le monde de la pédophilie est un monde clos et secret. On l'associe aujourd'hui à des crimes d'une brutalité stupéfiante. Que faire de cette direction sexuelle déviante, de cette perversion considérée comme une maladie psychiatrique, de ce désir honteux, parfois meurtrier et qui n'a jamais été aussi épidémique et diabolisé qu'aujourd'hui ? La pédophilie est un problème gravissime, une calamité incontestable. Que l'on veuille être sûr que tous les enfants victimes des pédophiles puissent avoir justice un jour, cela est juste et nécessaire. Cependant force est d'admettre que la politique actuelle de « ratisser large » cause d'énormes dégâts. Que pour deux ou trois enfants protégés, il y en a six ou huit qui seront sacrifiés. Heureusement que depuis quelques années, la présence de l'Observatoire nationale des Droits de l'Enfant (ONDE) a beaucoup apporté à la protection des victimes, en assumant leur défense jusqu'à l'extrême. Toujours est-il que le rôle des parents est plus prépondérant quant à la protection de leurs enfants. Tout parent ordinaire est concerné par la violence contre les enfants d'autant plus qu'elle est susceptible de toucher les siens. Les parents d'élèves ont pu appréhender les difficultés qu'il y avait à parler de prévention de la violence sexuelle dans une institution telle que l'école. À cela, s'ajoute la difficulté qu'on n'a pas encore trouvé le moyen de pénétrer le tréfonds des personnes et que même si l'on y arrivait, on ne saurait pas toujours quoi en faire. Toujours est-il que rien ne peut justifier la pédophilie : aucune théorie, aucune posture artistique et encore moins un quelconque alibi culturel, socio-économique, ou ethnologique. Toute sexualité se nourrit d'imaginaire et de réalité disent les psys. Le pédophile est assailli par son monde imaginaire, sollicité par des images extérieures qu'il recherche parfois activement, déchiré entre des pulsions qui le poussent à agir et des interdits aujourd'hui réactivés qui le freinent. Quelles réponses les sociétés libres et hautement civilisées apporteront-elles à cette « fatale attraction » ? La pédophilie est la pire des formes de maltraitance envers les enfants où qu'elle se place: au foyer, à l'école, en colonie de vacances, dans la rue, dans les ateliers clandestins, sur les champs de bataille, dans les bordels, au Maroc ou ailleurs… Les atrocités vécues par ces enfants, en particulier la violence sexuelle, ne relèvent pas du pur fantasme.