Abdelkader Kihel, président de la commission, n'a pas apporté de détails sur les motifs Prévue ce vendredi, la réunion de la commission des statuts du parti de l'Istiqlal (PI) n'aura finalement pas lieu. Abdelkader El Kihel, président de la commission et l'un des proches collaborateurs du secrétaire général du PI, Hamid Chabat, n'a pas précisé les motifs de ce report ni même fixé une nouvelle date pour la tenue de la réunion. Il semble cependant que les divergences au sein de la direction de l'Istiqlal aient conduit à cet ajournement. Dans les coulisses, la bataille bat son plein entre d'un côté les partisans de l'actuel secrétaire général du parti, et les soutiens de Nizar Baraka, membre du conseil national de l'Istiqlal et petit-fils de son fondateur, Allal El Fassi. Car M. Baraka fait aujourd'hui figure de seul challenger de Chabat dans la course au fauteuil du secrétariat général. Mais il y a un hic. L'article 54 du statut du PI limite la possibilité de briguer un mandat à la tête de l'Istiqlal aux seuls membres du comité exécutif. En dépit des soutiens qu'il a déjà reçus de la part de plusieurs membres influents au sein du parti de la balance, Nizar Baraka est out pour le moment. Chabat et ses partisans le savent et entendent maintenir le statu quo pour faciliter la tâche de l'actuel secrétaire général. C'est une course contre la montre qui est actuellement engagée pour amender cette disposition avant le prochain congrès du parti qui doit avoir lieu au plus tard avant le mois sacré. Il faut préciser que l'article 54 qui pose problème aujourd'hui avait subi des changements lors du dernier congrès. Auparavant, les statuts de l'Istiqlal exigeaient seulement aux candidats pour le poste du secrétaire général d'avoir déjà effectué un mandat au sein du comité exécutif. Reste à connaître si Chabat réussira à maintenir cet article inchangé. Après la suspension de Karim Ghellab et Ahmed Taoufik Hjira par le conseil national, seul Nizar Baraka peut aujourd'hui concurrencer Chabat qui ne cache pas son ambition de rester à la tête du parti de la balance pour un deuxième mandat consécutif. Mais la mission s'annonce difficile. Le numéro un du PI a déjà perdu le soutien de plusieurs régions, notamment celles du Sud, le Souss et l'Oriental. La région du Nord aurait également affiché son soutien à Nizar Baraka. Une chose est sûre en tout cas, la course au secrétariat général sera scellée bien avant le prochain congrès. Il faut savoir que le secrétaire général de l'Istiqlal est élu directement par les membres du conseil national du parti. Un conseil qui reste pour le moment acquis à la cause de Hamid Chabat.