Le non-respect par les pharmaciens d'officines des horaires d'ouverture et de fermeture au public est passible de sanctions disciplinaires qui sont du ressort du conseil de l'Ordre des pharmaciens et non de sanctions administratives qui relèvent de l'autorité locale. Le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (CNOP) monte au créneau pour faire respecter la réglementation en vigueur suite aux abus constatés dans le secteur. Ce dernier a adressé le 27 janvier 2017 une lettre au Secrétariat général du gouvernement où il dresse un état des lieux des dérives déontologiques que connaît la profession. Dans sa correspondance, le CNOP pointe du doigt l'anarchie créée par le non-respect des horaires d'ouverture et de fermeture par certaines pharmacies. Le président du conseil a exhorté le secrétaire général du gouvernement à rendre publiques les sanctions disciplinaires prononcées par le CNOP, et à inciter les walis et les gouverneurs à s'impliquer davantage pour que les horaires soient respectés, notamment en réactualisant les arrêtés relatifs aux horaires d'ouverture et de fermeture des officines. Rappelons à ce sujet que l'article 111 de la loi 17-04 portant code du médicament stipule : «Le pharmacien d'officine est tenu, sous peine de sanctions disciplinaires, de respecter les horaires d'ouverture et de fermeture des officines de pharmacie au public ainsi que les modalités selon lesquelles doit être assuré le service de garde. Les horaires d'ouverture et de fermeture ainsi que les modalités selon lesquelles doit être assuré le service de garde sont fixés par le gouverneur de la préfecture ou de la province concernée sur proposition du conseil régional de l'Ordre des pharmaciens». Le non-respect par les pharmaciens d'officines des horaires d'ouverture et de fermeture au public est passible de sanctions disciplinaires qui sont du ressort du conseil de l'Ordre des pharmaciens et non de sanctions administratives qui relèvent de l'autorité locale. Ainsi, le Conseil de l'Ordre des pharmaciens peut décider d'un retrait provisoire de l'autorisation d'exercer, d'un blâme du pharmacien concerné ou, dans le cas extrême, d'un retrait définitif de l'autorisation d'exercer. Les modalités selon lesquelles doit être assuré le service de garde sont également passibles de sanctions disciplinaires qui sont du ressort dudit conseil. Le courrier du CNOP soulève également la problématique des psychotropes suite à de nombreuses affaires de détournement des ordonnances. Une dispensation sécurisée des psychotropes nécessite une réactualisation du dahir de 1922 qui est devenu obsolète en la matière. En attendant cette réactualisation, le conseil propose l'adoption de l'ordonnance infalsifiable. Les ordonnances sécurisées ou infalsifiables doivent être obligatoires pour la prescription et la commande à usage professionnel des médicaments de la liste des stupéfiants.Notons que ces ordonnances sont en papier filigrané blanc et comportent les coordonnées du prescripteur, un numéro d'identification par lot d'ordonnance, un carré préimprimé (en bas à droite) où le prescripteur devra indiquer le nombre de médicaments prescrits.