La Gauche socialiste unifiée a tenu, hier, une réunion de son Comité central. Une session qui a été marquée par un débat positif tourné vers l'avenir. A l'issue des dernières élections législatives du 27 septembre, le parti de la gauche socialiste unifiée n'arrivait plus à se réunir et à trancher dans les problèmes qui divisent ses membres. Deux questions majeures ont été à l'ordre du jour de la session de son Comité central, tenue dimanche dernier à Casablanca : le rapport politique et la restructuration du parti sur le Plan local et provincial. Un troisième point moins important que les deux précédents portait sur la répartition des tâches des membres du CC et la création de commissions fonctionnelles. L'échec de la GSU aux dernières élections a participé à la création d'un climat de déception parmi ses membres, y compris au niveau du Comité central et du Bureau politique du parti. Selon des sources fiables appartenant à l'ancienne formation de l'OADP (Organisation de l'Action Démocratique Populaire), la GSU ne s'attendait pas à une telle défaite. Car, en n'obtenant que trois sièges au Parlement, les composantes de la GSU ont montré que leur valeur ajoutée, en termes de mobilisation et d'encadrement des citoyens, était très modeste. D'ailleurs comme le confirment les résultats des urnes, ce sont les personnes qui ont pratiqué l'exercice électoral, qui ont eu le plus de voix. Pour plusieurs dirigeants de cette nouvelle formation, les candidats étaient déconnectés par rapport aux citoyens et leurs discours n'étaient pas compris, surtout dans les milieux populaires qu'ils sont censés défendre. Face, donc, à cette situation, il aurait été difficile, au début, pour cette gauche socialiste unifiée, de tenir la réunion de ses instances dirigeantes ; et ce, sachant qu'au cœur du débat, il y a, outre la question du secrétariat général, qui a agit jusqu'à présent dans un cadre collégial, le partage éventuel des biens et la désignation probable d'une nouvelle équipe dirigeante du journal «Al Amal Addimocrati»(L'action démocratique). Cependant, contrairement aux prévisions des « oiseaux de mauvais augure », les travaux de la session du Comité central du dimanche 3 novembre 2002, se sont déroulés dans le calme. Environ 120 personnes ont participé à cette session qui fut consacrée aux débats concernant le rapport politique présenté, au nom du secrétariat général, par Mohamed Moujahid, le règlement intérieur du parti, notamment en ce qui concerne les structures locales, les sections et les secteurs, et la création des commissions relevant du CC. Ceci étant, au cours de cette réunion, près de la moitié environ des membres du CC ont pris la parole . une bonne partie des interventions ont fait état d'un esprit positif d'autocritique tourné vers l'avenir. Des voix se sont élevés pour se pencher dès maintenant sur la préparation des prochaines élections communales. Et pour éviter les problèmes qui ont été à l'origine de la défaite électorale de la GSU, l ‘accent a été mis sur la mise en place des structures locales du parti et l'adoption d'une nouvelle stratégie d'action sur le plan de la communication. Une stratégie de proximité proche des citoyens. Des séminaires seront organisés en vue d'arrêter la position du parti à l'égard de certaines questions dont l'action syndicale. Pour ce qui est de l'analyse politique, la GSU ne voit, en général, aucun changement notable par rapport au passé, mais un appel a été lancé de sa part pour la création d'un large pôle de démocratie.