Les consultations pour la formation d'un nouveau gouvernement se sont arrêtées net. Le chef de gouvernement a annoncé la fin des négociations suite à un communiqué conjoint du RNI, le MP, l'USFP et l'UC. Les quatre partis avaient, en effet, «réitéré leur disponibilité à poursuivre les consultations avec le chef de gouvernement désigné pour parvenir à la formation d'une majorité gouvernementale harmonieuse et solide qui sert les intérêts supérieurs du pays, mais sur la base d'une majorité forte et solide capable d'exécuter les programmes gouvernementaux sur le proche et le long termes et qui n'obéit pas à une autre logique que celle d'une majorité gouvernementale harmonieuse et solide». Les quatre formations politiques avaient également affirmé «leur volonté de former un gouvernement fort et déclaré leur attachement à l'action commune pour parvenir au renforcement et à la consolidation de l'alliance gouvernementale qui s'avère primordiale pour constituer un cadre confortable à même de garantir le bon fonctionnement des institutions de l'Etat». Le RNI, l'UC , le MP et l'USFP ont aussi réaffirmé «leur détermination à contribuer à la formation d'une majorité gouvernementale en phase avec les orientations du discours royal de Dakar dans lequel SM le Roi a souligné la nécessité de former un gouvernement doté d'un programme clair et de priorités bien définies pour les affaires intérieures et extérieures et en mesure de surmonter les difficultés des dernières années». Mais cette position n'a pas été du goût du chef de gouvernement désigné. Ce dernier a annoncé quelques heures après que «les négociations pour la formation du gouvernement ne peuvent se poursuivre» avec le président du RNI, Aziz Akhannouch, et le secrétaire général du MP, Mohand Laenser. Dans un communiqué, Benkirane a indiqué qu'il attendait une réponse de M. Akhannouch à la question qu'il lui avait posée, mercredi dernier, sur sa volonté ou non de participer au gouvernement. Question à laquelle le président du RNI avait promis une suite dans deux jours, «ce qu'il n'a pas fait, préférant me répondre via un communiqué rédigé conjointement avec d'autres partis, dont deux que je n'avais pas sollicités», a ajouté le chef de gouvernement désigné. «J'en déduis qu'il se trouve dans une situation qui ne lui permet pas de me répondre. De ce fait, les négociations ne peuvent pas se poursuivre avec lui pour la formation du gouvernement», a précisé Benkirane. Le chef du gouvernement désigné a affirmé aussi que «les discussions avec M. Akhannouch sont closes, de même qu'avec M. Mohand Laenser, secrétaire général du MP».