Des associations de la jeunesse marocaine se sont rendues au Liban pour participer aux travaux du Comité exécutif de l'Union de la Jeunesse Arabe, mais sans la jeunesse de l'USFP. C'est à Beyrouth que l'union de la Jeunesse arabe, basée à Damas, s'est réunie à rabat avec la participation de quelques associations marocaines, dont notamment la jeunesse istiqlalienne ( PI) et la Jeunesse socialiste (PPS) ; mais sans la Jeunesse ittihadia (USFP). Car, pour les Syriens du Parti Baâth, c'est Mohamed Fkih Basri qui représente la gauche panarabe et ce sont ses collaborateurs, anciens membres de la Jeunesse ittihadia, qui assument la responsabilité cette dernière association partisane. Une donne qui explique la présence de Abdelali Mestour à cette manifestation. Selon certaines sources d'information, les participants à la réunion de Beyrouth ont été «unanimes à soutenir la position du Maroc dans la défense de son intégrité territoriale» chose qui n'est pas tout à fait vraie, rapportent des responsables de la jeunesse Ittihadia, puisque l'Union de la jeunesse arabe a toujours soutenu les séparatistes du Polisario et pris des positions hostiles au Maroc et à ses organisations de jeunesse, considérées comme proches des autorités publiques ; et ce alors que l'UJA est étroitement liée au Parti Baâth de la Syrie et à des partis au pouvoir dans leur pays. Néanmoins, «la majeure partie des organisations de jeunesse et mouvements estudiantins arabes rejettent toute idée de partition ou de partage des territoires marocains», a déclaré à la presse Youssef Skouri, chargé des relations extérieures, à la Jeunesse Socialiste. Les organisations de jeunesse marocaines participant à cette réunion, a-t-il ajouté, n'ont ménagé aucun effort pour sensibiliser leurs homologues arabes et internationaux aux tenants et aboutissants de la question du Sahara marocain. Une thèse qui rappelle, en grande partie, les propos pompeux véhiculés par le passé, par des anciens membres de la JI, à chaque fois qu'ils faisaient des concessions à leurs adversaires, comme c'est le cas pour la fameuse réunion de Modena (en Italie), en 1996, ou des contacts ont eu lieu avec des Séparatistes du Polisario sous le couvert de l'UISY ( Union Internationale de la Jeunesse Socialiste). Par ailleurs, M. Skouri a évoqué le contexte dans lequel se tient la réunion de Beyrouth eu égard à l'importance des questions d'actualité sur la scène arabe, notamment la question palestinienne. Or, là encore, pendant belle lurette, les positions à l'égard de l'OLP sont restées mitigées. De son côté, Abdessalam Bakkari, membre du Bureau exécutif de la Jeunesse istiqlalienne, a souligné l'importance du dialogue et de la communication entre les civilisations, insistant sur l'importance de la présence du Maroc dans toutes les manifestions de l'Union pour barrer la route devant les ennemis de l'intégrité territoriale du Royaume au sein des forums mondiaux de jeunesse. Une déclaration qui confirme la difficulté de l'action dans les labyrinthes de cette organisation internationale. Ceci dit, les organisations arabes de jeunesse, membres de l'Union internationale des jeunes démocrates, ont consacré la réunion de lundi à l'élaboration d'une plate-forme de travail à soumettre à la 16-ème conférence de l'Union, prévue en mars 2003 dans la capitale cubaine. Cette plate-forme devrait traiter des questions de la jeunesse dans le monde arabe, à la lumière des développements enregistrés notamment au niveau de la crise irakienne et du conflit israélo-arabe.