SAR la Princesse Lalla Meryem a lancé une campagne de vaccination des enfants contre la rougeole et la poliomyélite dans la région de Marrakech. En marge de la Conférence internationale sur les droits des enfants dans les pays du pourtour méditerranéen, qui s'est déroulée à Marrakech, sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, SAR la Princesse Lalla Meryem a lancé mercredi dernier dans le dispensaire de Sidi Abdellah Ghayat, dans la région de Marrakech, une campagne nationale de vaccination des enfants contre la rougeole et la poliomyélite. Cette campagne vise la vaccination des enfants dans les régions enclavées et qui n'ont pas pu bénéficier du programme permanent de vaccination mis en place depuis quinze ans. Le choix d'une contrée reculée pour le lancement de cette campagne est de nature à sensibiliser les mères, qui sont, en grande majorité, analphabètes, à se rendre dans les centres de santé. Elles peuvent elles aussi bénéficier de vaccins, gratuitement, si elles sont enceintes ou en phase d'allaitement. La campagne de vaccination permanente, rappelle-t-on, concerne six maladies infantiles, dont les principales sont la rougeole et la poliomyélite, qui a été éradiquée, et le tétanos néo-natal, première cause de mortalité infantile. Depuis le lancement du programme national de vaccination, la couverture de vaccination des enfants âgés de moins d'un an dépasse les 90 % sur l'ensemble du pays. Le taux de mortalité infantile est passé de 73 pour mille à 36 pour mille, et, avec l'application du programme en question, ce taux devrait encore baisser dans les prochaines années, selon les responsables du ministère de la santé publique. Et pour assurer la réussite de ce programme notamment dans le milieu rural où il n'y a pas de centre de soins, des équipes mobiles formées de médecins et d'infirmiers se déplacent chaque année pour aller vacciner sur place les enfants de ces régions. Mais les contrées complètement enclavées demeurent les plus difficile à toucher. Et si « la question de la vaccination semble en passe d'être réglée dans les campagnes, il reste les problèmes de carences alimentaires », souligne un expert dans le domaine.