General Motors ont fait état d'un net ralentissement des ventes de véhicules aux Etats-Unis début octobre, alors même que se confirmaient les signes d'essoufflement de la reprise économique. General Motors a dû faire état d'une perte nette pour le troisième trimestre, son bénéfice opérationnel ayant été largement effacé par une provision de 2,2 milliards de dollars avant impôt constituée pour dépréciation de son investissement dans le groupe italien en difficultés Fiat. Néanmoins, le premier constructeur automobile mondial a revu à la hausse ses prévisions de bénéfices pour l'ensemble de l'année en raison d'une augmentation de sa production de véhicules et de la réduction de ses coûts. Depuis que le géant de Detroit a pris, en 2000, une participation de 20% dans Fiat Auto pour 2,4 milliards de dollars, le constructeur italien a connu un effondrement de ses ventes qui l'a amené à opérer une restructuration dont il a précisé la semaine dernière qu'elle passerait par la mise à pied de quelque 8.100 salariés. Du fait de la dépréciation de Fiat, le troisième trimestre s'est soldé pour GM par une perte nette de 804 millions de dollars, bien que son résultat avant cette charge se soit avéré meilleur que prévu, à 615 millions de dollars, soit 1,20 dollar par action, contre 385 millions (85 cents) un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels et résultats de la filiale Hughes Electronics, le bénéfice se monte à 696 millions de dollars, soit 1,24 dollar par action, une progression de plus de 30% sur la période comparable de 2001. Selon les prévisions réunies par la société spécialisée Thomson First Call, les analystes de Wall Street avaient tablé sur un bénéfice hors charges compris seulement entre 85 cents et 1,15 dollar par action, avec un consensus à 99 cents. Le mois dernier, GM avait dit lui-même tabler sur un bénéfice, avant charges exceptionnelles, d'"un peu plus" de 90 cents par action, en incluant les résultats de sa filiale Hughes Electronics. Pour l'année 2002 dans sa totalité, GM a maintenant relevé son objectif de bénéfice à 6,35 dollars par action, en incluant Hughes et hors exceptionnels, alors qu'il tablait encore en septembre sur 6,10 dollars seulement. Toutefois, pour le quatrième trimestre, l'objectif de bénéfice de 1,40 dollar par action retenu désormais par le groupe se situe au plus bas de la fourchette des prévisions des analystes, entre 1,40 et 1,70, le consensus ressortant à 1,48. La semaine passée, des dirigeants de General Motors ont fait état d'un net ralentissement des ventes de véhicules aux Etats-Unis début octobre, alors même que se confirmaient les signes d'essoufflement de la reprise économique et de détérioration de la confiance des consommateurs.