A Marrakech, les engins à deux roues sont tellement abondants que femmes et hommes, petits et grands l'utilisent pour leurs déplacements quotidiens. Cette donne a encouragé une jeune Hollandaise du nom de Cantal Bakker à créer une initiative sociale baptisée Pikala Bikes et qui œuvre pour une intégration encore plus accrue du vélo dans la cité ocre. Cette initiative est le fruit d'une collaboration entre la fondation néerlandaise Pikala et l'association marocaine Pikala. Elle a reçu le soutien institutionnel du comité de direction de la COP22, comme projet officiel certifié. Pikala sera présente dans la «Green Zone» de la COP22. Les objectifs principaux de Pikala mettent naturellement le vélo au centre de l'action. Il est ainsi «bon pour l'environnement, a une bonne influence sur la santé, et son utilisation peut fournir éducation et emploi» tel est le credo de l'initiative qui promeut la mobilité durable dans la ville fort de l'étude réalisée par l'Agence européenne pour l'environnement et qui montre qu'on peut réduire de 10 fois nos émissions de gaz à effet de serre en se déplaçant à vélo plutôt qu'en voiture. Le vélo est un moyen de transport des plus économiques. Et Marrakech répond parfaitement à ce besoin (la ville est plate et la médina est uniquement conçue pour les piétons et cyclistes). Elle pourrait devenir la première métropole du vélo en Afrique dans la vision de Pikala. De nombreuses villes dans le monde ont développé avec succès l'utilisation de la bicyclette et des kilomètres de voie cyclable indispensables. Pour la COP22, Pikala comme projet officiel certifié prévoit différentes activités notamment à travers un atelier ouvert soutenu par l'ambassade du pays et une invitation à tous les cyclistes de Marrakech à venir réparer, entretenir et décorer leur vélo avec des spécialistes marocains et néerlandais. Les responsables de ce projet affirment que les réparations seront gratuites et l'accent sera mis sur la sécurité des bicyclettes. Outre les activités techniques, il y aura de petits ateliers éducatifs et des concours comme «la bicyclette lente» pour attirer un plus grand intérêt auprès des personnes qui n'utilisent pas le vélo. L'initiative mise sur la durabilité de l'action. Pour cette raison, elle se projette déjà à l'après COP22. Elle compte développer de nouveaux concepts autour du vélo en prenant en considération la sécurité routière, la familiarisation des enfants avec les vélos, et la mise en place de vélos destinés aux étudiants universitaires