Il y a dix ans, le rêve de porter l'étendard de la culture amazighe et plus précisément du cinéma voyait à peine naissance. Une première édition a eu lieu et les éditions se sont succédé pour ainsi mûrir un projet artistique des plus attendus. Le Festival Issni N'Ourgh fête son dixième anniversaire en allumant les bougies cinématographiques. Cette édition est organisée avec une ambition qui continue à prendre forme «Agadir : capitale de la culture amazighe» du 1er au 5 novembre. Une cinquantaine de films est au programme. La diversité des genres est le mot d'ordre. Des films documentaires, court et long métrages sont proposés au public. Le jury, quant à lui, est composé de personnalités du domaine. Rappelons que le jury du film documentaire est présidé par la réalisatrice française Mylène Sauloy, assistée par Ilham Bouriqui, universitaire et chercheuse en média et communication, Said Aoubraim, photographe marocain, Charlotte Schiler, actrice et réalisatrice danoise, et Luca Vullo, producteur et réalisateur italien. Par ailleurs, le jury des deux catégories (courte et longue) du film fiction est présidé par l'historien Mustapa Qadery, assisté par le réalisateur Abdellah Dari, le journaliste franco-algérien Mohand Kacioui, la journaliste libyenne Sana Soleman Elmansouri et la chercheuse française Frédérique Devaux Yahi. Autre engagement du comité d'organisation, celui de faire des éditions de ce festival une plate-forme de débat à l'écoute des maux de notre temps. Cette édition se propose de se pencher sur la violence et l'antiterrorisme. Le cinéma étant un espace de questionnement et un tremplin d'appel à la paix. Autre nouveauté de cette édition, les îles Canaries sont l'invité d'honneur. Un choix renforcé par les liens culturels entre les deux pays. Huit films canariens primés sont au programme, à savoi que «Les quatre cordes» du réalisateur Amaury Santana, «Chaque chose à son temps» d'Oscar Santamaría et Marine Discazeaux, «Mah» d'Armando Ravelo, «Milodrama» du Cris Noda et Cayetana H. CUYÁS, «Aman» d'Estrella Monterrey, «Modernité» de Jairo Lopez, et «Sliman» de Jose A. Alayón. Ces films qui seront projetés pour la première fois au Maroc traitent de l'histoire, de la sociologie, du droit, de la modernité et de la migration. Rappelons que le festival Issni N'Ourgh est organisé en partenariat avec le conseil communal de la ville d'Agadir, l'Institut royal de la culture amazighe avec le soutien du conseil régional et le Conseil régional du tourisme.