Comme son nom l'indique si bien, l'Association Al Jisr est le pont qui permet de relier les entreprises privées à l'école publique. Et comme chaque année, l'assemblée générale -dont la 15ème édition a été tenue mercredi dernier à Casablanca sous le thème «Partenariat école-entreprise, vecteur de développement durable»- représente une occasion pour les fondateurs de dresser le bilan et de se fixer de nouveaux objectifs. Depuis 1999, l'association d'utilité publique œuvre avec acharnement et persévérance à la sensibilisation et à la mobilisation du réseau entrepreneurial pour une plus grande implication dans l'éducation. Elle intervient au niveau des écoles publiques en mobilisant le secteur privé, à savoir les entreprises, en faveur de l'amélioration des conditions d'apprentissage. Autour de cette mission, l'association se base sur trois pôles d'intervention, à savoir le préscolaire, le parrainage et aussi la formation-insertion. C'est tout petit qu'on apprend le mieux C'est en bas âge que l'enfant apprend beaucoup et rapidement. C'est pour cette raison que durant les premières années de son enfance (4 à 6 ans), il est important de lui garantir les meilleures conditions d'éveil et d'apprentissage. Al Jisr a mobilisé toute une équipe de pédagogues dans ce sens, afin de réduire les inégalités en termes d'accès et de qualité de l'éducation de base. Les enfants ayant bénéficié du programme ont vu leur taux de réussite augmenter, surtout ceux issus des milieux défavorisés. Le préscolaire est une voie qui permet aussi de lutter contre la violence verbale et physique et la discrimination liée au genre. En matière de parrainage, l'association a veillé, durant les cinq dernières années, à l'amélioration des méthodes et des conditions d'apprentissage grâce au soutien de plusieurs partenaires du secteur privé. Ce qui a permis l'ouverture de l'école sur son environnement par l'organisation d'activités parascolaires et d'éveil. Pour les plus grands, faciliter le contact avec l'entreprise Le pôle formation et insertion a permis de sauver plusieurs jeunes de la débauche. Elle continue à leur faciliter l'intégration socio-économique, surtout ceux qui sont en situation d'abandon scolaire ou en risque d'exclusion sociale. C'est ainsi qu'elle contribue à la réinsertion des jeunes déscolarisés et leur assurer une formation professionnelle reconnue par le ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle. Pour l'association, il est également nécessaire d'équiper les établissements publics en matériels informatiques valorisés en faisant participer les jeunes dans le démantèlement des unités informatiques obsolètes, et participer au traitement écologique des déchets en partenariat avec Managem. Maryem Laftouty (Journaliste stagiaire)