La poussée la plus spectaculaire dans le scrutin du vendredi dernier revient au PAM. Ce dernier a bondi de la quatrième place en 2011 et ses 49 élus à la deuxième place dans les dernières législatives avec pas moins de 102 députés. Les urnes ont parlé et les suffrages exprimés donnent une large victoire à deux grandes formations politiques. Il s'agit bien évidemment du Parti de la justice et du développement (PJD) et du Parti authenticité et modernité (PAM). A elles seules, ces deux formations totalisent plus de la moitié des sièges de la nouvelle Chambre des représentants. Ainsi, le PJD s'est de nouveau classé premier dans le tableau final des élections législatives avec 125 parlementaires (98 sièges au titre des listes locales et 27 élus de la liste nationale), soit 18 députés de plus en comparaison avec les résultats des législatives anticipées du 25 novembre 2011. Le parti de la lampe est aujourd'hui sûr de garder dans ses rangs le poste de chef de gouvernement comme prévu par la Constitution. Cela dit, la poussée la plus spectaculaire dans le scrutin du vendredi dernier revient au PAM. Ce dernier a bondi de la quatrième place en 2011 et ses 49 élus à la deuxième place dans les dernières législatives avec pas moins de 102 députés (81 sièges des listes locales et 21 de la liste nationale), soit 55 sièges additionnels dans la première Chambre par rapport au scrutin de 2011. Les électeurs qui se sont déplacés le 7 octobre ont donc largement donné leurs voix au PJD et au PAM qui distancent les autres formations politiques en course, notamment le parti de l'Istiqlal (PI) qui a rétrogradé dans le classement à la troisième place avec 46 sièges parlementaires. Le Rassemblement national des indépendants (RNI) et le Mouvement populaire (MP) arrivent respectivement quatrième et cinquième au classement avec 47 et 37 parlementaires élus. mais en dépit de leurs scores, ces partis auront leur mot à dire. RNI, PI et MP déterminants ? En effet, le PJD aura besoin de trois à quatre formations supplémentaires pour former une majorité confortable à la Chambre des représentants. C'est donc le parti de l'Istiqlal, le RNI et le MP ainsi que l'Union socialiste des forces populaires (USFP) qui vont jouer un rôle important dans la formation de la future majorité parlementaire. Plusieurs scénarios sont possibles mais les négociations risquent d'être assez serrées pour trouver un consensus. Pour rappel, le PJD s'était allié au lendemain des législatives de 2011 à trois formations politiques, à savoir le PI, le MP et le PPS. Le RNI allait rejoindre par la suite la majorité après la décision du PI de rallier l'opposition en 2013. Pour la formation d'une majorité qui va conduire le gouvernement jusqu'en 2021, ces quatre formations en plus de l'USFP auront leur mot à dire. Reste enfin le cas du PPS qui enregistre un très faible score en comparaison avec les dernières législatives. Par ailleurs, plusieurs autres formations ont pu glaner quelques sièges. C'est le cas pour la Fédération de la gauche démocratique (FGD) qui a obtenu à l'issue du dernier scrutin deux sièges dans les listes locales. Le MDS (Mouvement démocratique et social) a également obtenu trois sièges. Enfin, le Parti de la gauche verte marocaine ainsi que le Parti de l'unité et de la démocratie ont obtenu un siège parlementaire chacun.