Député depuis 1963, Abdelouahed Radi, ancien président de la première Chambre, pourrait battre un nouveau record le 7 octobre Le Maroc aura probablement le plus ancien parlementaire de toute l'histoire. Député depuis 1963, Abdelouahed Radi, ancien président de la première Chambre, s'apprête à battre un nouveau record de longévité au Parlement le 7 octobre sous les couleurs de l'USFP (Union socialiste des forces populaires). Il sera candidat dans la circonscription de Sidi Slimane qu'il a représentée tout le temps depuis les premières législatives de l'histoire du Maroc indépendant. M. Radi qui fut également ministre de la justice dans le gouvernement Abbas El Fassi (2007-2011) et premier secrétaire de l'USFP (2008-2012), est l'une des dernières figures historiques du parti de la rose et compagnon du fondateur du parti, feu Abderrahim Bouabid. Pourtant, le doyen des parlementaires marocains a hésité avant de se présenter aux prochaines législatives. En 2011 déjà, il s'était porté candidat car il occupait à l'époque la présidence de l'UIP (Union interparlementaire). Aujourd'hui, c'est la direction du parti, semble-t-il, qui a insisté pour que M. Radi soit candidat de nouveau aux élections estimant qu'il a toujours de fortes chances de décrocher un siège parlementaire. En effet, l'USFP est en perte de vitesse depuis plusieurs années et chaque siège parlementaire supplémentaire sera le bienvenu. Après sa première place obtenue dans les législatives de 2002 avec un score de 42 sièges à la Chambre basse du pays, ses résultats dans les scrutins successifs n'ont pas été à la hauteur des attentes des militants. Les autres habitués Si l'ex-premier secrétaire du parti de la rose est certain de conserver son record de longévité au Parlement, d'autres habitués de l'hémicycle seront également présents lors des prochaines législatives. A la deuxième place des plus anciens parlementaires du pays, il y aura Mohamed Bouhdoud. Candidat du Rassemblement national des indépendants (RNI) dans la circonscription de Taroudant au cours du prochain scrutin, il a été parlementaire pour la première fois en 1977. Il faut dire que les Bouhdoud font partie des familles les plus puissantes et influentes au parti de la colombe depuis des années. A la troisième place des habitués du Parlement se trouve Habib El Malki, une autre figure de l'USFP. Longtemps considéré comme l'un des cadres du parti de la rose, M. El Malki est parlementaire à la première Chambre depuis 1984 où il a toujours représenté la circonscription de Bejaâd. Plusieurs fois ministre et actuel président de la commission administrative de l'USFP, il s'apprête à reconquérir les urnes une énième fois dans les prochaines législatives. Même si d'autres cas de députés cumulants existent, le Parlement a fortement été rajeuni depuis la dernière décennie. Difficile d'avancer la moyenne d'âge actuelle pour nos parlementaires, mais la majorité des députés à la Chambre des représentants en exercice aujourd'hui a effectué sa première entrée au cours des années 2000. De leur côté, les femmes ne sont pas bien classées dans les listes des doyens puisque la majorité parmi elles bénéficie du quota de la liste nationale pour accéder au Parlement. Génération 90 Si les parlementaires des premières années de l'indépendance sont de plus en plus rares, les députés des années 90 sont encore très présents dans la configuration des derniers Parlements. Le Royaume avait connu durant cette décennie deux élections législatives. La première avait eu lieu en 1993 alors que la seconde s'est déroulée en 1997 juste après l'adoption de la Constitution de 1996. Plusieurs parlementaires qui seront candidats le 7 octobre ont effectué leur première entrée à la Chambre basse en 1993. C'est le cas notamment de Najib Ouazzani. Le secrétaire général du parti Al Ahd démocratique qui sera tête de liste du PJD à Al Hociema lors du prochain scrutin, avait été élu député en 1993 tout comme Driss Sentissi. L'ancien maire de la ville de Salé a été élu la même année et s'apprête à croiser le fer dans cette même circonscription au cours du prochain scrutin avec un certain Abdel-Ilah Benkiran. Le chef de gouvernement actuel est entré au Parlement à la fin des années 90.