Le FMI (Fonds Monétaire International) a finalement décidé d'accorder une aide d'un milliard de dollars à l'Ukraine, en dépit de l'opposition de la Russie qui reproche à Kiev son refus de rembourser un prêt contracter auprès de Moscou d'une valeur de trois milliards de dollars. Le FMI avait marqué des réticences avant la reprise de l'aide à l'Ukraine à laquelle il reproche son manque de motivation à lutter efficacement contre la corruption qui gangrène l'économie ukrainienne. La Russie a voté contre l'aide du Fonds à l'Ukraine, a indiqué le ministre russe des finances, Anton Silouanov, précisant que Moscou conteste la poursuite de l'aide internationale à Kiev car les autorités ukrainiennes refusent de lui rembourser un prêt de trois milliards de dollars consenti juste avant la fuite et la destitution de l'ex-président prorusse ukrainien Viktor Ianoukovitch. En décembre dernier, le FMI a déjà changé ses règles qui l'empêchaient jusqu'alors de fournir toute assistance financière à un pays faisant défaut vis-à-vis d'un autre. Il peut désormais le faire à condition que le pays endetté ait tenté de « bonne foi » de négocier avec son créancier. Pour M. Silouanov, ce n'est pas le cas, car Kiev ne lui a pas envoyé de « demande officielle » en vue de négocier. Lors des contacts informels ayant eu lieu sous médiation allemande, a-t-il expliqué, les autorités ukrainiennes ont maintenu vouloir appliquer à la dette russe la même restructuration que celle décidée pour la dette vis-à-vis des institutions privées.