La TICAD VI, qui s'est tenue à Nairobi, s'est clôturée le 28 août, après deux jours d'événements et plus de 3.000 participants, dont les chefs d'Etat et de gouvernement et les délégations du Japon et de 54 pays africains, avec les représentants de 52 autres pays partenaires, 74 organisations internationales et régionales. Une forte délégation marocaine a pris part à cette manifestation, durant laquelle l'ambassadeur du Maroc au Kenya, M. Benrayane a rappelé que le Royaume a toujours fait de la coopération tripartite un axe de sa politique étrangère. Il a exprimé par la même occasion son engagement à partager son expérience et son savoir-faire avec les pays africains, tout en collaborant avec ses différents partenaires, dont le Japon, pour soutenir les efforts de formation, de développement et d'adaptation du continent. Le Japon a également exprimé son attachement au Maroc, comme un partenaire de développement. Accélérer le développement durable M. Hitoshi précise que la Déclaration et le Plan d'action de Yokohama demeurent en vigueur et que leurs principes restent valables. La déclaration de Nairobi, quant à elle, vient pour faire progresser le développement durable en Afrique. Elle souligne que le Japon œuvre toujours pour «le renforcement de la croissance économique, l'accélération du développement des infrastructures et des capacités, l'autonomisation des agriculteurs en tant que principaux acteurs économiques, la promotion d'une croissance durable et résiliente et l'édification d'une société inclusive pour la croissance, la consolidation de la paix, de la stabilité, de la démocratie et la bonne gouvernance». La TICAD VI a fait le bilan de l'avancement du développement durable du continent africain et a mis la lumière sur les domaines prioritaires. Ainsi le premier pilier identifié durant la TICAD VI est la promotion de la transformation économique structurelle par la diversification économique et l'industrialisation. Au Maroc, le Japon renforce dans ce cadre les ressources humaines et les infrastructures, la JICA œuvre particulièrement dans ce sens pour renforcer la compétitivité des industries marocaines, à travers son programme prévisionnel et son plan d'action 2015-2020 «Le soutien au développement des infrastructures structurantes, telles que les autoroutes, les chemins de fer ou encore les centrales électriques est vital. La JICA coopère avec l'Agence marocaine de développement des investissements pour réaliser et mettre en œuvre une stratégie pour la promotion des investissements du Japon et des compagnie japonaises au Royaume», déclare M. Hitoshi. Et de poursuivre : «La JICA étudie actuellement avec le gouvernement marocain des projets de réalisation de réseaux de transports stratégiques, d'un port et d'un aéroport. Ces projets doivent être concrétisés bientôt, vu la forte et croissante demande enregistrée dans ce domaine». Développer la qualité de vie Le deuxième pilier des principes directeurs de la TICAD VI est la promotion de systèmes de santé résilients pour la qualité de vie. Malgré les efforts soutenus dans ce domaine, le Maroc est toujours confronté à de multiples défis. La JICA, dans ce cadre, a lancé plusieurs projets au Maroc pour renforcer le système de santé, maternelle et infantile particulièrement, à travers une assistance soutenue pour améliorer les indicateurs de santé. Pour la JICA, l'amélioration de la santé maternelle et infantile est un enjeu majeur au Maroc, les dispositifs de coopération dans ce domaine doivent être variés et inspirés. «Nous mettons en œuvre l'expérience japonaise en la matière pour une plus grande capitalisation. Nous collaborons dans ce cadre avec le ministère de la santé marocain, afin d'améliorer la santé rurale et d'améliorer la qualité des services hospitaliers. Il s'agit d'une coopération technique et de suivi principalement, ainsi que de formations et de stages continus». Soukaina Zoubir (Journaliste-stagiaire)