Pas moins de 2.500 maisons d'hôtes à travers le Royaume Les maisons d'hôtes continuent d'attirer de plus en plus de touristes au Maroc. Elles sont actuellement entre 2.500 à 3.000 demeures. Ces entitées touristiques répondent parfaitement aux exigences des visiteurs étrangers, cherchant l'évasion et l'authenticité. Toutefois, leurs parts restent minimes comparées aux établissements d'hébergement touristique classés. A titre d'exemple, les maisons d'hôtes et riads n'ont représenté à Marrakech que 26% des chambres au titre des cinq premiers mois de l'année. Alors que les hôtels demeurent les plus prisés avec un taux de 52% à fin mai. Les parts restantes concernent les campings, les pensions de famille, les résidences et les clubs. Pour diagnostiquer de près l'activité touristique des maisons d'hôtes, ALM s'est entretenu avec Marie Brandao, vice-présidente de l'Association des maisons d'hôtes de Marrakech et Sud (AMDHMS) pôle Essaouira. Mme Brandao évalue, dans ce sens, l'attrait que revêt ce type de résidence sur la carte de l'hebergement touristique du pays. «Les riads sont à l'origine du developpement du tourisme au Maroc», explique à ALM la vice-présidente de l'AMDHMS . Et de poursuivre : «Sans ces riads, les hôtels seraient aujourd'hui moins nombreux et moins remplis». Selon Marie Brandao, les maisons d'hôtes offrent aux touristes l'authenticité d'un séjour aux ambiances «homie» et permettent la rencontre avec le vrai Maroc. Elle note également que «la maison d'hôtes offre un accueil plus personnalisé donnant un caractère convivial et un accueil personnalisé au séjour, qui pousse l'hôte à tenter de le renouveler. Ce qui permet aussi de fidéliser les touristes à la destination». D'autre part, les maisons d'hôtes représentent la moitié du nombre de chambres des hôtels. Généralement ayant au maximum dix chambres, la capacité d'hébergement est naturellement inférieure à celle des hôtels. «Pourtant,en termes d'image et d'attractivité touristique le poids des maisons et riads est nettement supérieur. Ils constituent le premier moteur touristique du pays en matière d'hébergement», explique la vice-présidente de l' AMDHMS. Toutefois le secteur affiche certaines difficultés faisant des hôtels les premiers sollicités. Selon la vice-présidente de l'Association des maisons d'hôtes de Marrakech et Sud pôle Essaouira, l'informel impacte le secteur. Dans sa lutte contre le fléau, l'AMDHMS a déjà démontré sa pugnacité. Une réclamation a été régie en 2015 par les membres de l'organisation, sollicitant la réaction du gouvernement par rapport aux pratiques non autorisées. La requête n'est pas sans réponses. Le ministère a décidé de mettre en place un nouveau code (identifiant) qui permet aux maisons d'hôtes et riads, dont la situation est réglementaire de pouvoir profiter de la plate-forme «Booking». L'opérateur s'étant engagé auprès du ministère à retirer de son site, à partir de novembre prochain, tous les établissements qui n'ont pas d'identifiant attribué par l'état. En revanche, d'autres mesures sont prévues par le ministère du tourisme, comme la mise en œuvre de la même obligation sur les autres sites Internet comme Expédia et Airbnb, etc. On parle même d'un nouveau texte de loi qui étendra l'obligation même sur les appartements et maisons meublées qui reçoivent une «clientèle de passage». Rappelons que l'Association des maisons d'hôtes de Marrakech et Sud participe également à la formalisation de l'activité des établissements concernés. En juillet 2015, l'association a remis au ministère une grille de classement des maisons d'hôtes en étoiles adaptées selon la spécificités de l'établissement. L'association a également été présente à toutes les commissions actuelles et classement. Elles regroupent les maisons d'hôtes et riads de plusieurs villes touristiques, à savoir Tanger, Fès, Rabat, Ouarzazate et Marrakech-Essaouira. L'association demeure actuellement le seul et unique interlocuteur représentant l'ensemble des maisons d'hôtes auprès du ministère. Pour finir, le marché des maisons d'hôtes est très convoité, mais demeure discret face à celui des hôtels. D'après la vice-présidente, «le marché manque de dynamique suite à l'orientation du tourisme local vers les grandes structures», conclut-elle. Maryem Laftouty (Journaliste stagiaire)