Le jeune Majorquin de 20 ans a ouvert le score d'une frappe splendide aux 25 mètres (21e), et a été le joueur le plus en vue de la première période. Ce fut à peu près la seule satisfaction lors du temps réglementaire, nettement à l'avantage du FC Séville. Le Real Madrid a vécu un véritable ascenseur émotif la nuit du mardi. Avant de remporter la Supercoupe d'Europe, il a marqué, encaissé, douté et souffert. Son adversaire le FC Séville lui a tenu la dragée haute. Au bout d'un match ébouriffant (3-2 après prolongation) qui s'est déroulé à Trondheim en Norvège, les protégés de Zinedine Zidane ont mérité leur sacre. Avec un score de 2 buts à 1 affiché sur le marquoir, les triples vainqueurs de l'Europa League se dirigeaient sereinement vers le premier trophée de leur saison, avant que le capitaine madrilène Sergio Ramos sauve les siens de la tête dans les arrêts de jeu, comme lors de la finale victorieuse de la Ligue des champions 2014. En prolongation, le même scénario cruel s'est répété pour Séville. Carvajal a inscrit le but vainqueur du Real, alors que le match semblait s'orienter vers une séance de tirs au but. L'entraîneur français était donc un homme heureux. Il a donc remporté un deuxième trophée continental sur le banc madrilène, après la Ligue des champions en mai. Pour ce premier match officiel de la saison, il a cependant dû composer sans de nombreuses stars. Cristiano Ronaldo et Pepe étaient blessés, Gareth Bale et Toni Kroos, trop courts, tandis que Karim Benzema et Luka Modric ont commencé sur le banc. Avec un effectif quasi inchangé que ses dirigeants n'ont pas cherché à étoffer autrement que par le retour d'Alvaro Morata, Zizou peut visiblement faire confiance à l'attaquant Marco Asensio. Le jeune Majorquin de 20 ans a ouvert le score d'une frappe splendide aux 25 mètres (21e), et a été le joueur le plus en vue de la première période. Ce fut à peu près la seule satisfaction lors du temps réglementaire, nettement à l'avantage du FC Séville. Les amateurs de jeu offensif et de tactique feront bien de s'intéresser à l'équipe de l'Argentin Jorge Sampaoli, qui évolue dans un audacieux 3-3-3-1, souple, complexe et placé très haut, à tel point que la première grosse occasion venait d'une frappe de son libero Daniel Carriço (30e). Le FC Séville, maître du ballon après l'ouverture du score madrilène, était récompensé par l'égalisation de Franco Vazquez (41e), qui profitait du laxisme de la défense blanche. Sur une énième attaque placée des Sévillans, Sergio Ramos accrochait Victor Vitolo dans la surface, et le penalty était transformé par l'Ukrainien Yevhen Konoplyanka (72e). Les vainqueurs de la Ligue des champions étaient mal en point. Ils peinaient derrière, se montraient indigents dans la récupération, étaient privés de maître à jouer, et ne trouvaient jamais leur pointe Morata, que Zidane a sorti au profit de Benzema (62e), plus actif. Même sanction pour Isco et Kovacic, invisibles, au profit de Modric et James Rodriguez. Mais malgré ses lacunes, le Real a encore gagné. Faute d'être décisif derrière, Ramos, El Capitano l'était devant (90e+3). Lors de la prolongation, un but lui était refusé pour une faute (99e). Et quand les attaquants Benzema, deux fois contré (91e, 94e), et Lucas Vazquez (111e) n'arrivaient pas à conclure, c'est un autre défenseur, Carvajal, qui a fait le travail: au terme d'un raid depuis son côté droit, l'Espagnol offrait au Real la troisième Supercoupe d'Europe de son histoire. Hakim Bahechar (Avec agences)